jeudi 21 mars 2013 par Notre Voie

Ils y habitent depuis de longues années. Pour certain, cela date de l'ère Félix Houphouet-Boigny. Le mercredi 6 mars, le cours de l'histoire s'est bouleversé avec l'émission d'une assignation en expulsion, par l'Etat de Côte d'Ivoire. Lequel ordonne l'expulsion pure et simple tant des occupants que de leurs biens, des maisons. Dans la requête il est indiqué que toutes les démarches qui ont été menées auprès des habitants de la cité, en vue d'un règlement à l'amiable de l'affaire, ont été infructueuses. En outre depuis le 25 janvier, des mises en demeure ont été adressés aux concernés. Or, il ne fait le moindre doute que leur maintien dans les lieux, est fortement préjudiciable au bon fonctionnement de la présidence, créant ainsi un besoin accru en logement pour le personnel actif actuel , indique l'assignation en expulsion. Consécutivement à cette requête, une audience s'est tenue le lundi 18 mars dernier, au palais de la justice, au Plateau. Le juge a renvoyé l'affaire au 22 avril au motif que l'accusation n'avait pas réuni tous les documents.
Ernest Zakra Dakouri, porte-parole des habitants de la cité ne présente pas les choses de la même manière. Il explique qu'il n'y a pas eu de tentative de règlement à l'amiable contrairement à ce qui est dit. Après le changement de pouvoir il soutient que des agents des impôts ou de la SOGEPIE soient venus pour des contrôles. C'est la présidence de la République qui nous a attribué les chambres. La logique aurait voulu que la présidence nous convoque et parle avec nous. Nous aurons encore compris si les nouveaux locataires étaient venus nous voir avec leur papier d'attribution , dira-t-il. Sans véritablement se braquer, Zakra Dakouri avance que cette affaire doit être réglée avec beaucoup de délicatesse dans la mesure où c'est un problème qui a un volet éminemment social. Le président Gbagbo était face au même problème mais il n'a vidé personne. Au contraire une procédure a été engagée pour que les maisons reviennent à ces serviteurs de l'Etat et leurs ayants droit , a-t-il affirmé.
Pour un gouvernement soucieux des intérêts de ses compatriotes, vider des dizaines de familles sans mesures d'accompagnements n'est évidemment pas une bonne chose..

César Ebrokié

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