jeudi 21 mars 2013 par AIP

Abidjan- Le mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) a dénoncé jeudi au cours d'un point de presse à son siège social à Abidjan (Marcory), une décision de ponction sur les salaires des enseignants du mois de mars pour faits de grève, et lancé un appel au Premier ministre Daniel Kablan Duncan pour une réparation de cette décision qu'il juge "provocatrice".

Les enseignant dénoncent une "décision provocatrice d'opérer une ponction sur les salaires d'environ 50.000 enseignants (43000 à 60000 FCFA) pour fait de grève", a fait savoir le secrétaire général du MIDD, Mesmin Komoé.

Selon lui, cette décision du gouvernement risque "de mettre en péril l'école", "malgré toute la bonne volonté des enseignants à créer un climat de sérénité pour une recherche de solutions durables aux engagements non respectés par l'Etat vis-à-vis d'eux".

Des enseignants du primaire et du secondaire, regroupés au sein de l'Intersyndicale du secteur Education/Formation (Isef), avaient lancé à partir du 04 février un arrêt de travail de 10 jours pour exiger au gouvernement la satisfaction de diverses revendications.

Suite une rencontre avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, Isef avait décidé de suspendre son mot d'ordre de grève. Toutefois, le gouvernement avait menacé de procéder à des ponctions sur les salaires des grévistes, rappelle-t-on.

Le MIDD qui entend "riposter à la hauteur de la provocation" si rien n'est fait, lance un appel au Premier Ministre Kablan Duncan, pour qu'un dénouement heureux soit trouvé à cette situation.

" Le MIDD lance donc un appel pressant à SEM le Premier Ministre pour que cette mesure de ponction sur les salaires ne prospère pas", a-t-il lancé.

Les enseignants de l'Isef réclament notamment le paiement du reliquat de leur indemnité de logement, le paiement de la deuxième moitié de la bonification indiciaire, le paiement du reliquat des effets financiers du profil de carrière des conseillers pédagogiques et conseillers à l'extrascolaire.

Ils réclamaient aussi la dernière tranche du rappel du CAP des sessions de 1988 à 1992 d'un montant de quatre milliards FCFA pour l'enseignement préscolaire et primaire, ainsi que le paiement de la deuxième moitié des effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire général, technique et assimilés.

En fin février, les salaires de quelques 500 fonctionnaires de l'administration générale, regroupés au sein de la Confédération des syndicats de fonctionnaires de Côte d'Ivoire, avaient subis des ponctions pour le même motif, rappelle-t-on.

(AIP)
gk/tm

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