vendredi 22 mars 2013 par Le Temps

Les enseignants réunis au sein du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits ( Midd), ont réagi face à la supposée ponction qui est faite sur leurs salaires du fait de grève. Le jeudi 21 mars 2013, face à la presse, à leur siège sise à Marcory, le Secrétaire général du Midd, Mesmin Komoé, a crié son ras-le bol contre cette mesure du ministère de l'Education nationale qu'il qualifie d'impopulaire et de provocation de trop. Il s'agit de la décision inutilement provocatrice d'opérer une ponction sur le salaires d'environ 50.000 enseignants (de 43000 à 60.000 Fcfa) pour fait de grève, dit d'emblée Mesmin Komoé, avant de préciser que si cette décision s'applique, elle pourrait produire des conséquences graves. En des termes plus clairs, il indique que lors de l'Assemblée générale prévue pour le 3 ou le 4 avril prochain, le Midd entend mettre sur la table cette préoccupation. Notre slogan est Pas de salaire, pas d'école, soutient le conférencier. Pour lui, il est inconcevable que cette ponction voulue par leur ministère intervient au mois de mars, alors que c'est du 4 au 8 février 2013, que la grève est intervenue. Conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, c'est le mois dans lequel la grève a lieu que les ponctions s'opèrent, rappelle Mesmin Komoé. Or, ajoute-il, dans le cas d'espèce, c'est le mois de mars qui est ponctionné. Alors qu'aucun arrêt de travail n'a été observé durant ce mois. Nous sommes en droit de nous interroger sur cette mesure qui n'est autre qu'une provocation de trop. Et nous entendons donner une réponse à la hauteur de cette provocation, prévient le Midd de Mesmin Komoé. En effet, du au 8 février 2013, les enseignants réunis au sein de l'Intersyndicale, ont observé une grève pour revendiquer entre autres, des meilleures conditions de travail. En réponse à cet arrêt de travail, Kandia Kamara, ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement technique a décidé d'une ponction sur les salaires des grévistes. Une mesure que dénonce d'ailleurs avec véhémence l'Intersyndicale dans une déclaration remise à la presse. Tout en invitant les enseignants à la sérénité l'Intersyndicale, à l'instar du Midd, appelle le premier ministre pour que de telles mesures ne soient appliquées, pour mettre en mal le fonctionnement de l'école. Je ne peux présager ce qui peut arriver si cette ponction est effective. Elle ne peut d'ailleurs freiner notre lutte, a conclu Mesmin Komoé. En attendant l'Ag de Pâques.
Toussaint N'Gotta

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