mardi 26 mars 2013 par Le Temps

Il fallait s'y attendre. Les enseignants des écoles publiques ne se sont pas fait prier pour donner une réplique à la hauteur de la provocation promise par le Midd au gouvernement. Depuis hier lundi 25 mars 2013, les écoles primaires d'Abidjan et de l'intérieur ont fermé leurs portes. Dans la foulée, les collèges et lycées leur ont emboîté le pas. Cette colère fait suite à la ponction effectuée par le gouvernement sur le maigre salaire des enseignants. Ainsi à l'intérieur du pays, plusieurs villes comme Gagnoa, Tiassalé, Abengourou, Ndouci, Agboville, Sikensi, Agnebilikrou, Alépé pour ne citer que celles-ci, ont vu leurs écoles fermer les portes. Déjà le samedi 23 mars 2013, le secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), Mesmer Comoé, était à Bouaké au Palais du carnaval pour une rencontre d'information et de remobilisation. Pour l'occasion, il a tenu un langage de vérité à ses collaborateurs. Le Midd en tant que mouvement syndical, ne permettra pas que soient bafoués les droits des enseignants par quelques forfaitures ou man?uvres que ce soit, sans entreprendre des actions pour les défendre. Le décore venait ainsi d'être planté. Les enseignants viennent d'interpeller le gouvernement ivoirien et particulièrement, le Premier ministre pour avoir mis en exécution, son plan de ponction sur les salaires des enseignants. Celui-ci à rappelé que, selon les dispositions du Bureau international du travail (Bit), il est formellement proscrit de sanctionner des personnes avec qui un dialogue social est engagé. Mais contre toute attente, le gouvernement fait fi de cela et met en exécution, le processus pour cisailler le salaire des enseignants. A l'en croire, le Midd se veut soucieux de la sérénité dans les écoles et ce, en posant tous les problèmes liés à la vie scolaire. L'Intersyndical du secteur Education formation qui lui aussi, prête une attention toute particulière à l'évolution du front social, a décrété dans la même veine, une grève. Les enseignants des Lycées et collèges postés en embuscade n'ont pas un seul instant hésité. Les collégiens ainsi que les lycéens, ont tout simplement été vidés des classes au grand désespoir des parents qui ne savent plus à quel saint se vouer. A quelques jours des congés de pâques, le gouvernement précipite le cours des évènements. Et avec l'entrée en scène de l'Isef, la paralysie des lycées et collèges au niveau d'Abidjan, il est probable que les enseignants profitent de cette situation pour asseoir un mouvement de grève durable dont les conséquences seront fatales à l'école Ivoirienne.
Jean-Baptiste Essis

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