jeudi 28 mars 2013 par Le Patriote

Latéral gauche des Eléphants, Arthur Boka revient sur l'écrasante victoire des Eléphants sur les Scorpions de la Gambie dans le cadre des éliminatoires de coupe du monde 2014. Aussi évoque t-il la désillusion des pachydermes ivoiriens à la dernière coupe d'Afrique des Nations en Afrique du Sud.

Le Patriote: Trois buts inscrits en seconde période, on peut dire que la tâche n'a pas été du tout facile

Arthur Boka : C'est vrai! On a connu une première mi-temps difficile parce qu'on a laissé l'équipe gambienne prendre de la confiance. Mais au finish, ce qui était important, ce sont les trois points. On a gagné dans la souffrance, mais on est fiers aussi d'avoir ces trois précieux points pour la suite de la compétition. Il faut saluer les attaquants qui ont fait un travail énorme pour arracher cette victoire.

LP : Ce match est le premier après la douloureuse CAN en Afrique du Sud. Pensez-vous qu'avec ce succès, vous êtes en voie de vous réconcilier avec votre public?
AB: Le public ivoirien souffre au même titre que nous les joueurs. Le public a été plusieurs fois déçu de nous. On est conscient qu'on leur doit quelque chose. Aujourd'hui, le plus important, c'est l'avenir. Tout ne se passe pas comme on le souhaite tous, mais faut-il pour autant baisser les bras? Je dis non! On ne le dira jamais assez. On a une belle équipe, de très bons joueurs. Tant qu'on peut toujours jouer pour le pays, il ne faut pas désespérer. On fera tout pour ramener quelque chose au public ivoirien qui ne cesse de nous soutenir malgré les frustrations.

LP : La sélection a la particularité de briller de mille feux dans les phases éliminatoires et sombre au moment où on l'attend. C'est-à-dire dans les phases finales des compétitions. C'est quoi le réel problème des Éléphants?

AB : Qu'est-ce qui fait que l'équipe ne gagne pas ? C'est une question à laquelle tous les Ivoiriens doivent répondre. Du côté des joueurs, de l'encadrement technique et de la fédération, on croit toujours au succès. Aujourd'hui, nous sommes engagés dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Cet objectif là, tous les Ivoiriens doivent le viser. Après deux qualifications successives à la Coupe du Monde, il faut tout faire pour être au Brésil. Pour trouver la solution au problème de l'équipe, on doit travailler et c'est ce que nous faisons chaque fois que nous sommes appelés pour défendre les couleurs du pays. Peut-être que Dieu a dit qu'on ne gagnera pas la CAN ou le moment choisi n'est encore arrivé. Il faut continuer le travail et toujours croire à la providence.

LP : Après plusieurs échecs, ne pensez-vous pas, comme le souhaite la majorité des Ivoiriens, que le temps est venu de renouveler l'équipe ?

AB : À la tête de la sélection, il y a un entraîneur qui prend les joueurs par rapport aux objectifs qu'il s'est fixé. Il ne revient pas aux joueurs de décider dans ce cas. Si demain, on me dit Arthur, tu ne rentres pas dans ma vision, dans mon schéma, je continuerai avec mon club. Je pense que chaque joueur vient en sélection avec la conviction de gagner pour son pays. Si d'aventure on décide de changer, cela doit se comprendre par la vision que la fédération et l'encadrement technique auraient adoptée.

Par OUATTARA Gaoussou

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023