par AIP
Niakara - Les autorités traditionnelles de Loho et des usagers de la piste d'accès à cette localité située à 18 km à l'Est de Niakara et rattachée à la sous-préfecture d'Arikokaha, dénoncent des tracasseries, des rançonnements et des humiliations subies à un poste de contrôle posé à l'entrée du ville par des gardes de sous-préfecture.
Ils ont exprimé, le 09 juillet, leur désapprobation quant à l'installation d'un poste de contrôle routier à l'entrée du village par des gardes de sous-préfecture d'Arikokaha.
Le chef de village de Loho, Yaya Bakayoko et ses notables ont déploré la mise sur pied, depuis le 03 juillet, d'un barrage routier tenu chaque jour par des gardes de sous-préfecture en service à Arikokaha.
"Ces gardes prennent inflexiblement 500 FCFA par passager et les bagages, dont la tarification dépend de l'utilité de l'objet transporté, n'y échappent même pas. Cette situation nous surprend et nous éc?ure tous ici. Jamais, nous n'avons vu ces agents assurer de telles tâches !", a déploré M. Bakayoko, en présence de ses notables.
Des allégations confirmées par plusieurs usagers de cette piste notamment les conducteurs de taxis-motos. Tous ont décrié les tracasseries, les humiliations et surtout le rançonnement à l'actif de ces agents installés à l'entrée de Loho.
Cependant, des conducteurs de taxis-motos dont Hamadi Dîme, 29 ans, ont relevé que ce poste était tenu avant le 03 juillet par des chasseurs traditionnels (communément appelés Dozos) du village de Loho. "Ces Dozos ne prenaient que 100 ou 200 FCFA et ce, seulement par moto et non par passager", a-t-il dit, tout en faisant allusion à un conflit d'intérêts car la forêt classée de Loho abrite une colonie d'orpailleurs.
Lors d'un entretien avec l'AIP à ce sujet, jeudi, le secrétaire général de préfecture de Niakara, Yacouba Ouattara, préfet intérimaire du département, a promis la suppression de ce poste de contrôle. Une décision non encore effective, a constaté l'AIP dimanche, les gardes étant toujours en activité à ce poste de contrôle.
"La police, en zone urbaine, la gendarmerie, en milieu rural, et l'armée, aux frontières, sont les seuls corps habiletés à procéder aux contrôles routiers en Côte d'Ivoire", avait précisé l'administrateur civil.
(AIP)
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