mardi 2 avril 2013 par Le Patriote

L'ouest n'est pas orphelin de l'Etat. Et ne le sera jamais. Ses populations notamment ses cadres et autres chefs de communautés doivent néanmoins jouer leur partition. C'est le message fort qu'Hamed Bakayoko, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, a lancé samedi dernier dans cette région. Il conduisait une importante délégation composée des ministres Anne Désirée Oulotto, ministre de la Famille, de la Solidarité et de l'Enfant, et Badaud Darett, ministre des Eaux et Forêts. Je suis venu toucher du doigt vos problèmes et les conditions de vie de nos soldats , a déclaré le ministre d'Etat à plusieurs centaines de personnes réunies sur la place publique de Bloléquin. Pour lui, il ne pouvait en être autrement car la Côte d'Ivoire aime l'Ouest, le Président aime l'Ouest. Il en veut pour preuve le fait que le Président Alassane Ouattara ait effectué sa première visite d'Etat dans cette région et tout récemment fait preuve de promptitude après les attaques en convoyant 60 millions FCFA de vivres et non vivres aux populations déplacées. Le Gouvernement ne vous a pas abandonné, le Président ne peut pas vous abandonner, a-t-il rassuré le peuple Wê, qui n'a pas manqué d'exprimer bruyamment son soulagement. Admettant les conditions difficiles de travail des soldats, il les a félicité et loué leur courage. Il a même visité, plus tard, leur camp ou constatant de très près leur situation, il a encore salué leur bravoure tout en les exhortant à la discipline. C'est pour toutes ces raisons qu'il a reconnu qu'il y a urgence. Il a donc pris des engagements : Dès mardi soir, je vais proposer à la réunion du Conseil national de sécurité un plan d'urgence sécuritaire pour l'Ouest. Nous allons aussi, d'ici à 15 jours, mettre en place un Commissariat de Police à Bloléquin. Nous allons également réhabiliter tous les postes frontaliers et les doter de systèmes performant de radio . Des engagements forts applaudis par les populations et aussi les cadres. Pour ne point donner du grain à moudre aux éternels sceptiques, il a coupé court : je suis venu, j'ai vu, j'ai entendu. Vous verrez, les réponses seront promptes et efficaces . Pour autant, il ne souhaite plus vraiment faire face à de nouvelles attaques. C'est pour cette raison qu'il a appelé à la vigilance des populations et à leur refus des manipulations, notamment sur le problème du Domaine du Foncier Rural. Ce problème n'est pas spécifique à l'Ouest, mais c'est ici qu'il est violent et sanglant , a dénoncé le ministre d'Etat. De son avis, il n'y a qu'une raison. Celle de la manipulation. Il y a des gens qui font de la manipulation, de l'intoxication et instrumentalisent ce problème , a-t-il déploré. Pour lui, il faut que cela s'arrête . D'autant que dès après les prochaines élections locales, l'Etat va tâcher de mettre de l'Ordre , a-t-il annoncé avec l'approbation du ministre des Eaux et Forêts. Mais d'ores et déjà, un arrêté préfectoral interdit toute cession du Domaine Foncier Rural. Il a donc invité les populations à s'y conformer rigoureusement. Chers parents, arrêtez de brader les terres , a-t-il plaidé. Revenant aux attaques des 13 et 22 mars derniers, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a affirmé qu'il en connaissait les financiers. Nous savons qui les a financé et nous travaillons avec des pays voisins afin de les mettre aux arrêts , a-t-il insisté. Il a en outre stigmatisé une certaine diaspora Wê qui lève des fonds à l'étranger pour une soi-disant cause Wê et qui ont besoin de toujours voir l'Ouest à feu et à sang pour assouvir leurs basses besognes. Il a donc appelé à la coopération des Chefs de communauté dont il sait certains complices ou informés des attaques. Quoi qu'il en soit, il est certain qu'il n'y a plus aucun espoir de déstabiliser la Côte d'Ivoire. Je le redis, toutes ces attaques sont peine perdue. Personne ne pourra prendre 1m2 de notre territoire. Nous en avons les moyens. Chers parents, parlez à vos enfants , a-t-il déclaré en toute communion avec le public. Selon lui, l'Ouest ne doit plus être une poudrière. Au risque d'être en retrait d'une Côte d'Ivoire en pleine guérison et qui amorce un développement certain. Les commentaires du public, les discours des députés Dagobert Banzio et Oulaï Madeleine et du Maire Eloi Oulia n'étaient en rien différents. Vraisemblablement, tous se sont compris. Au grand bonheur de l'Ouest. KIGBAFORY Inza Envoyé spécial à Bloléquin

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