mardi 2 avril 2013 par Le Patriote

Le président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire(CVCI), Issiaka Diaby a lors d'un déjeûner de presse qu'il a animé, hier à la salle des mariages de la mairie de Treichville, réclamé justice au nom des victimes et de leurs parents. Dans son exposé liminaire, le président du CVCI a abordé divers points dont celui relatif au compte rendu des meetings organisés pendant la période de l'audience de confirmation des charges contre l'ex-président Laurent Gbagbo, l'opération d'exhumation des corps se trouvant dans les fosses communes et les tombes individuelles. En ce qui concerne l'opération d'exhumation des corprs qui démarera le 4 avril à la mosquée du Camp militaire de Yopougon, Issiaka Diaby s'est réjoui de ce que les actions et les interpellations faites par son organisation relativement à ce dossier aient porté leurs fruits. Il a indiqué que ce sont plus de 300 corps qui sont enfouis dans les fosses communes et les tombes individuelles à Abidjan et environs. Sur l'origine de ces morts, Issiaka Diaby a relevé entre autres, des attaques de mosquées, les victimes de l'article 125 brûlés vifs, les citoyens enlevés et abattus à bout portant, etc. Il a dit l'exaspération des victimes et de leurs parents devant les exactions commises et réitéré l'ambition du collectif de poursuivre le combat pour le respect des droits des victimes et de leurs parents. Dans cette perspective, Issiaka Diaby s'est elevé contre toute idée d'amnestie. Car, réalise-t-il, avec l'amnestie, c'est la porte ouverte aux violations et aux crimes. Issiaka Diaby a aussi fait cas des poursuites engagées par son organisation contre les acteurs des crimes commis depuis 2001. Relativement à ce dossier, il a fait remarquer que Laurent Gbagbo qui a toujours manoeuvré pour ne pas que la lumière soit faite sur certains dossiers va payer pour les atrocités perpetrées. Pour ce qui est des autres procès, Issiaka Diaby a dénoncé la lourdeur de l'appareil judiciaire. Partant, il a plaidé pour l'accélération des procédures. Un autre point abordé par le CVCI, c'est la question du respect des droits des victimes et de leur rétablissement dans leurs droits. Ce qui s'est passé est grave et c'est la Cour pénale internationale qui peut rétablir les victimes dans leur dignité , a expliqué le président du CVCI. Les victimes et leurs parents qui estiment que les décideurs s'intéressent peu à leurs préoccupations souhaitent plus d'engagement pour leur cause. CZ

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