mardi 2 avril 2013 par Le Patriote

Joël N'Guessan, ancien Ministre des Droits de l'Homme et Porte parole principal du RDR était l'invité de l'émission de ONUCIFM La semaine en revue . Cette émission a été diffusée le samedi 30 et dimanche 31 mars 2013 sur les antennes de la Radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Nous vous proposons son intervention de M. Joël N'Guessan. Le NDI (The National Democratic Institute) a lancé le Jeudi le monitoring de bonne conduite des partis politiques ; groupements ; forces politiques, candidats aux élections locales du 21 avril 2013. A travers l'observatoire national composé des représentants des partis politiques et de la société civile. Le NDI veut veiller au respect du code de bonne conduite, avant, pendant et après les élections municipales et régionales. Est-ce que le RDR adhère aux dispositions du code de bonne conduite ? Joël N'Guessan : Je vous réponds par l'affirmative. Effectivement le RDR, aspire à ce que les prochaines élections se déroulent de manière pacifique, apaisée. C'est le lieu pour nous de remercier le NDI qui a initié ces actions en vue de rendre le processus électoral transparent. Ces futures élections vont couronner tous le processus de normalisation de la Côte d'Ivoire. Après ces élections, nous pourront dire que toutes les Institutions sont en place. C'est pourquoi au niveau du RDR, nous estimons que les élections doivent être démocratiques, éviter de passionner les enjeux. Tout doit se faire dans la sérénité, le calme et dans la paix. Notre souhait, c'est que ces élections prouvent une fois de plus que les Ivoiriens sont matures. Nous regrettons la non participation de certains partis politiques qui ont décidé d'appliquer la politique de la chaise vide. Quelles sont les dispositions pratiques que vous avez prises au RDR pour que ces élections soient pacifiques et apaisées, comme vous l'avez dit ? JN : Nous avons procédé à la formation de nos militants. Une élection, c'est avant tout un jeu, ce n'est pas un moment pour faire la guerre. Nos différents scrutateurs ont été formés à la tenue des bureaux de vote. C'est pour vous dire que nous avons l'habitude des élections apaisées au niveau du RDR. Le NDI qui a donné cette formation à nos militants peut compter sur nous pour que tous soient mis en ?uvre pour que ces élections soient apaisées. Il y va de la démocratie en Côte d'Ivoire. Revenons sur la non participation à ces élections de certains partis politiques comme le FPI, qui insiste sur la question de la CEI. La préoccupation est semble-t-il judicieuse J N : Elle n'est pas judicieuse parce qu'on ne change pas les règles du jeu en cours de route. Nous avons fait les élections présidentielles, législatives, maintenant ce sont les élections locales. Nous observons que nos amis du FPI n'ont pas envie d'aller à ces élections. Ils sont libres de ne pas y aller. Les autres partis qui l'ont souhaité compétiront. C'est à eux d'apprécier si la politique de la chaise vide est positive ou négative. Echanges entre le Ministre Ivoirien en charge de la défense et le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire. La sécurisation des populations pendant les fêtes de Pâques, la sécurisation des populations pendant les élections locales et le renforcement de la sécurité de l'ouest de la Côte d'Ivoire. Votre réaction suite à la réunion sur ces trois sujets JN : Je souhaite une bonne fête de pâques à tous. S'agissant, de l'implication de l'ONUCI dans la sécurisation du processus électorale, nous devons reconnaitre que l'ONUCI joue un rôle très important. L'ONUCI a accompagné la Côte d'Ivoire pendant la présidentielle, les législatives, aujourd'hui, les forces de l'ONUCI vont nous accompagner pour la tenue des élections municipales et régionales. Tous les partis politiques ivoiriens ne peuvent que remercier l'ONUCI pour cet excellent travail qui rassure les populations. Pourquoi la question sécuritaire est-elle toujours préoccupante en Côte d'Ivoire malgré les initiatives du gouvernement et malgré l'appui des forces impartiales ? J N : Tout simplement parce que pendant dix ans dans ce pays, on a formé, armé des miliciens qui après la chute du régime précédent, sont partis avec ces armes. Ils en ont caché dans la brousse. Ce qui fait que beaucoup d'armes circulent. De plus en plus, nous constatons que l'indice de sécurité est passé de 4 à 1. Cela signifie que la situation s'est nettement amélioré, cependant il faut être toujours vigilant, parce qu'il y a encore des gens qui sont encore très mal intentionnés. Parlant de sécurité, le village de Petit-Guiglo dans l'ouest de la Côte d'Ivoire a été la cible d'une attaque le samedi 23 mars 2013. Il y a eu des dégâts matériels et humains. Des casques bleus et des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) se sont rendus sur place. Zilebli et Tiobly s'ajoutent à la liste des localités ciblées à l'ouest de la Côte d'Ivoire par des attaques. Les Ivoiriens se demandent pourquoi ces nouvelles attaques ? J N : Je voudrais profiter de votre micro pour tenter d'éclairer les Ivoiriens sur certains éléments. Ce qui se passe à l'ouest n'a rien de politique. Ce ne sont que de vulgaires bandits, des délinquants, paresseux de surcroit qui, ayant profités des armes qui ont circulé pendant les années de guerre au Libéria et pendant les dix ans du pouvoir précédent en Côte d'Ivoire, font des razzia dans les villages. Ils descendent dans les villages s'attaques aux pauvres paysans pour voler purement et simplement leurs produits. Ce ne sont que des délinquants. C'est pour cela que nous appuyons toutes les initiatives que l'ONUCI et le gouvernement entreprennent pour pouvoir nettoyer durablement cette zone. Certains ont tendance à faire croire qu'il s'agit de problèmes fonciers, de problèmes d'ordres politiques. Ce n'est pas seulement à l'ouest de la Côte d'Ivoire qu'il a des allochtones et des allogènes. Il y en a, à Bouaké, à Daloa, à Soubré, à San Pedro mais pourquoi dans ces zones on ne règle pas les problèmes avec des armes ? C'est parce que ces jeunes de ces zones attaquées ont été nourris pendant dix ans à la délinquance et à l'utilisation des armes. Aujourd'hui, de temps à autres, ils sortent pour récupérer les biens des populations. Nous encourageons le gouvernement à prendre des mesures pour nettoyer durablement cette zone. En plus de la délinquance sur laquelle vous insistez, il y a la question du foncier qui demeure d'actualité J N : Il existe des allogènes et allochtones partout en Côte d'Ivoire. Pourquoi n'y a-t-il pas de problème foncier ? Tout simplement parce que dans ces zones, les gens ont appris à travailler la terre. Dans la zone de l'ouest, ils ont les armes, au lieu de travailler la terre. Pour la sortie du processus de crise qu'est-ce qu'il faut faire pour finir définitivement avec ces attaques ? JN : L'une des solutions est d'installer un bataillon dans la zone, apprendre à ces jeunes à travailler. Leur dire que le temps où l'arme constituait l'élément de promotion sociale est terminé. Leur apprendre à respecter le travail de la terre. Quand ces jeunes comprendront que le travail de la terre est rentable par rapport à l'utilisation des armes, ils les abandonneront. L'Attaque du camp de NAHIBLY (Duekoué), la FIDH demande justice. J N : Le RDR est parfaitement en phase avec la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) sur ce sujet. Pas d'impunité, le Président Alassane Ouattara l'a promis pendant la campagne, il y insiste. Des mandats d'arrêts ont été lancés contre des personnes soupçonnées d'être à la base de ce qui s'est passé. Notre souhait est qu'on accélère rapidement les choses, qu'on identifie les auteurs et qu'ils soient poursuivis. Certains Ivoiriens et certaines ONG des Droits de l'Homme estiment que, les résultats des enquêtes rendues publiques et suivis d'arrestations, sont les investigations qui engagent les partisans de l'ancien régime J N : C'est un débat récurrent. En matière de crime, les responsabilités sont individuelles, cela veut dire que chacun aura son tour. Le Président de la République M. Alassane Ouattara l'a promis. Il a dit qu'il n'y aura pas d'impunité, il a demandé qu'il y ait un rapport d'enquête. Le rapport a été produit. Il s'agit pour la justice de mettre ses procédures en place pour que les gens qui ont été identifiés clairement dans ce rapport d'enquête comme auteur soient poursuivis. C'est trop facile de dire que c'est un seul camp qui est concerné. En matière de crime, les responsabilités sont individuelles. Chacun sera poursuivi en fonction de la célérité avec laquelle la justice mènera ses enquêtes et déroulera son programme. De ce coté, que les gens ne s'impatient pas, le Président de la République l'a dit, il n'y aura pas d'impunité. La suite demain

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