mercredi 10 avril 2013 par Le Patriote

() L'Etat de Côte d'Ivoire continue de faire des efforts pour satisfaire aux revendications des enseignants. Mais, tous ceux qui perturbent le bon déroulement des cours dans les établissements subiront la rigueur de la loi. Ils seront arrêtés et jugés . A travers ces propos, le ministre de l'Education Nationale et de l'Enseignement Technique, Kandia Camara, a décidé de hausser le ton et amener les enseignants à revenir à la raison. Elle a, à cet effet, tenu une conférence de presse hier, à son cabinet, au Plateau. Le ministre a expliqué que le Gouvernement ivoirien ne saurait tolérer davantage les agissements des grévistes qui empêchent leurs collègues de dispenser les cours. Certes, la grève est un droit reconnu par la constitution ivoirienne. Autant vous être en grève, vous ne travaillez pas, autant vous n'avez pas le droit de poser des actes de vandalisme et d'empêcher les autres de dispenser les cours, a-t-elle précisé. Indiquant que les enseignants qui ont été arrêtés lundi dernier sont issus du Lycée Classique d'Abidjan. Comment des enseignants du Lycée Classique peuvent se retrouver au Lycée Sainte-Marie à Cocody. Il faut que ce genre de comportement cesse, a martelé la ministre Kandia Camara. Elle a donc invité les Directeurs Régionaux et Départementaux, les Chefs d'Antenne Pédagogiques et les chefs d'établissements à prendre toutes les dispositions utiles. Ce, en accord avec les Préfets et Sous ?Préfets, à l'effet d'assurer la sécurité des personnes et des biens et d'informer dans les moindres détails, la hiérarchie, de l'évolution de la situation sur le terrain. Le ministre de l'Education a fait remarquer qu'en l'espace de sept mois, l'Intersyndicale du Secteur Education / Formation (ISEF) est allée six fois en grève. Et les négociations n'ont jamais été rompues. Ces syndicats, selon elle, ont d'ailleurs nargué les ministères techniques, prétextant qu'ils ne peuvent prendre aucune ?'décision financière''. C'est pourquoi le Premier ministre, chef de Gouvernement, les a reçus. Malgré les assurances à eux faites et les bonnes dispositions du Gouvernement à satisfaire aux revendications restantes, l'ISEF a lancé une grève illimitée. Pour la première responsable de l'Ecole ivoirienne, rien ne justifie cette grève. Surtout que le Gouvernement vient de payer les 25 % restants des effets financiers du reclassement avec rappel des mois de janvier, février et mars 2013. Portant à 75% le taux d'exécution des engagements pris par l'Etat en 2007 pour le compte des enseignants du secondaire. Le Ministre de l'Education dit ne rien comprendre de l'intransigeance de l'ISEF qui, au lieu de saluer les efforts du gouvernement, exige plutôt le paiement des 25 % restants avant les examens de fin d'année, et les 2 milliards FCFA restants du CAP (88 et 92), avant la fin de l'année scolaire. A cela s'ajoute le paiement des arriérés des effets financiers du profile de carrière. Les grévistes, a expliqué, le ministre Kandia Camara, exigent le paiement cette année de 387 milliards FCFA. Nous disons non ! D'ailleurs ce sont des accessoires de salaires. Ces syndicalistes n'ont jamais fait de propositions pour l'amélioration de la qualité de formation , a déploré en outre Kandia Camara. Concernant les ponctions faites sur les salaires des grévistes, le ministre a relevé que le Gouvernement n'a fait qu'appliquer la loi du travail. Elle a toutefois rassuré que ceux qui estiment avoir été injustement ?'ponctionnés ?' seront rétablis dans leur droit. Kandia Camara a donc invité les enseignants à faire preuve de responsabilité en reprenant les cours.

ACPerturbation dans le systeme scolaire: Kandia Camara appel à la réprise des cours
Publié le: 9/4/2013  | 

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