vendredi 12 avril 2013 par Notre Voie

Le secteur du transport urbain d'Abidjan-Cocody grossit de jour en jour avec l'arrivée de nouveaux véhicules. Ce qui n'est forcément le signe d'une parfaite embellie. Car, le développement de ce secteur est confronté à de nombreuses difficultés dont l'inorganisation, l'absence d'infrastructures, une multitude de taxes, etc.
Le président de l'Union des fédérations des syndicats de chauffeurs de Cocody (Ufescco), Raymond Soumahoro, déplore qu'il n'y ait pas de gare routière digne de la commune de Cocody pour permettre aux transporteurs de travailler dans de meilleures conditions. Il a pris l'exemple du site qui abrite le centre de santé communautaire d'Angré-Nord (terminus du bus 81-82) qui, en principe, devait servir de gareroutière. Malheureusement, le site a été vendu par le conseil municipal en 2003. Nous pensons que les espaces destinés aux stationnements des wôrô wôrô (Ndlr : taxis communaux) doivent être prévus dans les nouveaux lotissements, a-t-il soutenu. Avant de poursuivre : Nous ne pouvons pas admettre que les wôrô-wôrôs circulent sans pouvoir s'arrêter faute de site destinés à cet effet.
Raymond Soumahoro souhaite aussi que la convention professionnelle annexe soit une réalité. Ce qui, selon lui, permettra de régler les problèmes des chauffeurs. Il propose également l'institution d'uniformes pour les chauffeurs. Nous pensons que les nouvelles autorités municipales qui seront élues au terme des échéances du 21 avril prochain, pourront faire face aux besoins des transporteurs de la commune , pense-t-il. Il a conclu que l'aménagement du site de Cocody Saint Jean serait un très bon investissement pour les transporteurs.
Zogbé Samuel, un chauffeur qui fait la ligne Cocody St Jean- Riviera 2, est pour l'organisation du transport urbain dans la commune. Si le secteur est organisé, les jeunes, la municipalité et même l'Etat auront pour leur compte , a-t-il dit. Il s'agit, entre autre, d'instituer une assurance pour les chauffeurs et leur permettre aussi de devenir propriétaire des véhicules qu'ils conduisent. Comme Raymond Soumahoro, il souhaite que la commune soit dotée d'infrastructures adéquates pour le transport. Si cela est fait, même si on nous réclame le paiement de 1500 Fcfa par jour, nous nous exécuterons, a-t-il promis. Le chauffeur estime qu'il faut revoir les nombreuses taxes à la baisse pour permettre aux transporteurs de jouir du fruit de leurs activités. Enfin, il a dénoncé qu'on leur impose en plus des 45.000 Fcfa annuels pour la carte de stationnement, le paiement de 28000 Fcfa chaque 2 mois à la mairie de Cocody. Un montant qui, il faut le signaler était payé par trimestre auparavant.
Un autre chauffeur qui a requis l'anonymat et qui fait le tronçon Cocody St Jean ? Angré a, lui, souhaité que soit mis de l'ordre au sein des syndicats de transporteurs sinon les supprimer. Les syndicats sont plus préoccupés par la collecte de fonds quotidien plutôt que par la défense des intérêts des chauffeurs. Au besoin il faut former les prétendus syndicalistes pour qu'ils accomplissent leur mission convenablement , a-t-il suggéré.
Les transporteurs de Cocody espèrent que les prochaines autorités municipales qui sortiront de l'élection du 21 avril prochain, auront une attention particulière pour leurs problèmes
Les taxis communaux de Cocody sont estimés à 2000 au moins, selon l'Ufescco, et disposent de 19 itinéraires.

Gomon Edmond

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