samedi 13 avril 2013 par Nord-Sud

Le bilan d'une semaine de campagne n'est pas reluisant. Plusieurs incidents ont été enregistrés par endroits.
Les appels incessants de la Commission indépendante électorale (Cei) n'ont pas été entendus par certains candidats et leurs partisans. Ouverte le samedi 06 avril à zéro heure, la campagne qui boucle sa première semaine ce jour, a été, hélas, le lieu d'expression de certains comportements condamnables. Dans plusieurs communes du district d'Abidjan notamment Treichville, Koumassi, Abobodes échauffourées étaient perceptibles. Des affiches ont été détruites, des militants et sympathisants des différents camps n'ont pu maîtriser leurs émotions  excessives .  Face aux menaces récurrentes , par exemple à Treichville, le candidat François Albert Amichia, par l'entremise de son directeur de campagne, Louis Ballet, a déposé, mardi dernier, une plainte au commissariat du 2ème arrondissement de cette commune. A Koumassi, les hommes du maire sortant, Raymond Yapi N'dohi, et du ministre Cissé Bacongo,  s'observent en chiens de faïence . Des affrontements entre partisans opposés y ont été signalés. A Abobo, le candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Albéric Mandjoba, a mis en garde son challenger du Rassemblement des républicains (Rdr), Adama Toungara, maire sortant, et ses partisans contre la destruction de ses affiches de campagne.

Actes anti-démocratiques
Plusieurs localités de l'intérieur du pays n'ont pas été épargnées par les incidents. Dans l'Ouest, précisément à Bloléquin, la destruction d'affiches, des tensions liées aux invectives entre candidats, des intentions d'agression et des menaces n'ont pas manqué. Bref, la semaine écoulée n'a pas connu une campagne civilisée sur l'ensemble du territoire national. Des provocations et des réponses à des actes de violence ont ôté dans des circonscriptions toute notion de démocratie aux militants. Informée de ces indélicatesses, dans le déroulement de la campagne électorale, la Cei a exprimé ses regrets et a mis en garde les candidats et leurs partisans réfractaires à ses consignes démocratiques. "Nous envisageons des sanctions contre les fauteurs de trouble", a menacé son porte-parole, Inza Diomandé. Qui dit veiller au grain : "nous avons répertorié des zones rouges qui sont surveillés de très près". M. Inza a toutefois relevé que, dans la majorité des localités, la campagne électorale se déroule globalement bien. Aussi a-t-il engagé les candidats à mener une campagne civilisée, citoyenne et empreinte de convivialité. La campagne électorale s'achève le 19 avril prochain. Les électeurs, eux, se rendent aux urnes, le dimanche 21 avril 2013, pour enfin choisir leurs conseillers municipaux et régionaux. Ce double vote mettra, ainsi, un terme, en Côte d'Ivoire, au long processus électoral débuté le 31 octobre 20110, par la présidentielle.

Parfait Tadjau

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