vendredi 19 avril 2013 par Le Patriote

La pression s'accentue sur les candidats aux élections municipales et régionales de dimanche prochain. Après le Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida), qui a publié mercredi la liste de ces hors-la-loi , c'est au tour des sociétaires de cette institution de monter au créneau. Hier matin, dans les locaux du Burida à Cocody-Les Deux Plateaux, quelques-uns d'entre eux, réunis autour de leur porte-parole Valen Guédé, ont sonné le tocsin de la protestation contre cette situation.

Au moment où nous sommes en train de parler, des artistes parcourent le pays pour animer les meetings des candidats à ces élections. Je voudrais dire à ces artistes qu'avant toute prestation, il faut qu'ils demandent au candidat qu'il les a invités, s'il a payé ou non les droits d'auteur au Burida, faute de quoi, il ne faut pas qu'ils exécutent leurs morceaux , a asséné d'entrée Valen Guédé. Ensuite, il a ajouté que si on demande aux candidats de payer les droits d'auteurs, ce n'est pas une invention d'un individu. C'est écrit dans la loi portant protection des ?uvres de l'esprit . Valen Guédé a aussi laissé entendre que des agents voire la Directrice générale du Burida sont parfois menacés par des candidats. S'ils aspirent à gérer une commune ou une région où il y a toutes les composantes de la société dont les artistes, qu'ils respectent la loi votée par le parlement ivoirien. Et qu'ils arrêtent d'être agressifs , a-t-il poursuivi, tout en félicitant, tous ceux qui ont obtenu l'autorisation du Burida. Un acte hautement citoyen à ses yeux.

Ensuite, Valen Guédé a fait planer la menace d'une poursuite devant les tribunaux de ceux qu'il a appelés les réfractaires, de même que celle de la saisie du matériel utilisé pour la diffusion des ?uvres de l'esprit qui font partie du répertoire du Burida. S'ils ne viennent pas payer, nous allons lancer un appel à voter contre eux. Car, à la tête d'une commune ou d'une région, on ne peut pas avoir un individu qui ne respecte pas la loi. Et celui qui ne respecte pas la loi est traduit devant les tribunaux. Nous allons poursuivre tous ceux qui n'auront pas payé même après la campagne, jusqu'à leur dernier retranchement, a martelé Valen Guédé. Toutefois, le porte-parole des artistes en a appelé à la compréhension du Pr Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire général du PDCI, et d'Amadou Soumahoro, Secrétaire général par intérim du RDR, ainsi que de tous les autres secrétaires généraux des partis politiques ivoiriens et des membres du gouvernement qui participent à ces scrutins. Président des artistes zouglou de Côte d'Ivoire, Allan Bill n'écarte pas, lui, l'idée, s'il le faut, de bloquer des meetings, pour amener ces candidats à s'acquitter des droits d'auteur. Ou encore d'appeler simplement les électeurs à ne pas les voter. Un avis que partage Kutchala Sutchi. Pour Diabo Steck, c'est désolant que des gens proches des artistes, qui utilisent leur musique, refusent de payer les droits d'auteur. Sur les 719 candidats à ces deux élections, seuls 92 ont obtenu l'autorisation du Burida, a-t-il regretté, tout en tapant du poing sur la table : Qu'ils prennent garde. Déjà lors des législatives, certains n'ont pas daigné payer les droits d'auteur. Cette fois-ci, nous allons les traquer pour qu'ils se mettent en règle.


YS

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