vendredi 19 avril 2013 par Le Patriote

Le procès de 7 éléments des FRCI poursuivis pour la mort de 5 personnes en décembre 2011 lors d'un affrontement avec les populations de Vavoua était hier à son 3è round. L'audition des témoins s'est, en effet, poursuivi avec le commissaire de la ville, Koné Mamadou et de commandant de la brigade de la gendarmerie, Bilé Jacques à la barre. Mais le président du tribunal militaire, Kouadio Koffi n'a pas eu la tâche facile pour la manifestation de la vérité avec les déclarations contradictoires des deux témoins. Pour la commissaire de la ville, le jour des faits, c'est-à dire le 17 décembre 2011, après avoir été saisi d'une plainte des parents du jeune-homme qui avait été battu à mort par les soldats FRCI et qui a succombé à ses blessures quelques instants après, il a demandé au chef de sécurité, Doumbia Amara de convoyer les éléments qui s'étaient rendus coupable de ce crime au commissariat pour enquête. Il m'a envoyé 7 personnes (les 7 éléments poursuivis). Mais les parents qui étaient là ont dit qu'ils reconnaissaient ceux qui ont bastonné leur fils. Et que ce n'étaient pas ceux qui ont été conduits au commissariat. Je n'ai donc pas gardé les éléments. J'ai tout simplement demandé au chef de sécurité de m'amener les vrais couples.

On était là quand la situation a dégénéré le lendemain avec 5 morts. On m'a enlevé l'enquête pour la confier à la gendarmerie, a-t-il expliqué, avant de se prêter aux questions de la cour. Après lui, le commandant de brigade de gendarmerie qui a conduit les enquêtes pour conclure qu'il avait des charges suffisantes pour inculper les mis en cause, Bilé Jacques a soutenu que les 7 soldats ont été identifiés par les populations comme les auteurs du crime. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, les populations étaient face à la caserne des FRCI et voulaient en découdre avec eux. Nous avons fait une haie de protection pour sécuriser la caserne. Il y avait 7 soldats dans une pièce que les populations avaient identifiée comme ceux qui avaient tiré sur eux. Nous avons du les exfiltrer avec l'aide de l'ONUCI et nous les avons conduits à Daloa. C'est après que nous les avons entendu dans le cadre des enquêtes, a indiqué l'adjudant.

Après quoi, la défense et l'accusation se sont livrées à une bagarre rangée. Selon la défense, en outre, l'enquête qui a conduit à la poursuite des soldats a uniquement porté sur la manifestation du 18 décembre alors que le fait jugé concerne le crime du 17 décembre. L'accusation a réagi en précisant que l'enquête a été faite de manière générale et de la plus belle des manières. Le président après les discussions a suspendu le procès qui reprend le jeudi prochain.

Lacina Ouattara

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