vendredi 26 avril 2013 par Notre Voie

Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique, devrait recevoir aujourd'hui les syndicats de la Fonction publique pour tenter de désamorcer une grève annoncée dans le secteur pour le 6 mai prochain.
Un préavis de grève de la confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire(Cosyfoci) gît sur le bureau du ministre de la Fonction publique depuis le 8 avril dernier. Ce préavis de grève devrait être mis à exécution le 22 avril dernier. Mais cela n'a pas été le cas. A cause du ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan qui a demandé à discuter avec ses administrés, tout juste au lendemain de la campagne relative aux communales et régionales couplées du 21 avril. Partant, la structure syndicale dirigée par Tapé Djédjé Appolinaire a réamenagé son calendrier de lutte en renvoyant sa grève au 6 mai prochain, si les revendications justifiant le préavis de grève ne sont pas satisfaites. Nous donnons un délai de discussions jusqu'au vendredi 26 avril. Si rien n'est fait, nous considérons que la rencontre a échoué, prévient Tapé Djédjé Appolinaire. Cette grève baptisée grève de survie des fonctionnaires part du fait qu'il y a un net recul des avancées sociales en Côte d'Ivoire après la crise postélectorale de 2010-2011. Avec à la clé, la dégradation des conditions de vie et de travail des travailleurs, à tous les niveaux. Les revendications des fonctionnaires sont connues. Il s'agit de la revalorisation salariale à hauteur de 150 points d'indice pour les fonctionnaires ne bénéficiant d'aucune grille salariale particulière, le déblocage des avancements avec effets financiers et la revalorisation des accessoires de salaire. Le dernier chapitre se rapporte à l'indemnité de logement, la prime de transport et les allocations familiales. La rencontre de la confédération syndicale composée de travailleurs issus de 30 ministères, avec Gnamien Konan, se tient dans une atmosphère tendue. Dans tous les cas, le ministre de la Fonction publique en choisissant la voie des ponctions salariales comme unique solution de règlement des conflits sociaux dans l'administration publique, semble être dans la voie de rupture du dialogue social et devra assumer sa responsabilité dans les grèves à venir éventuellement, car en aucun cas cette mesure ne nous effraie. Nous refusons de vivre misérablement et son acte occasionnera la radicalisation des positions avait déclaré le président de la cosyfoci, lors de l'assemblées générale de cette structure syndicale le samedi 6 avril dernier à Yopougon. Gnamien Konan est donc averti.

Félix Téha Dessrait

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