lundi 29 avril 2013 par Agence de Presse Africaine

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a reconduit, pour une période de 12 mois, son régime de sanctions à l'égard de la Côte d'Ivoire, concernant les armes et les diamants, ainsi que le mandat du Groupe d'experts créé en 2004 pour évaluer la situation dans le pays.

Selon une note d'information de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), transmise lundi au bureau de APA, ?'en adoptant, à l'unanimité de ses 15 membres la résolution 2101 (2013), le Conseil de sécurité proroge jusqu'au 30 avril 2014 les mesures imposant à tous les États d'empêcher la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, d'armes et de matériel connexe à la Côte d'Ivoire, à partir de leur territoire ou par leurs ressortissants, ou au moyen de navires ou d'aéronefs battant leur pavillon, que ces armes et ce matériel aient ou non leur origine sur leur territoire''.

Constatant que les mesures imposées par les résolutions précédentes continuent de contribuer à la stabilité en Côte d'Ivoire, le Conseil a également reconduit pour un an les sanctions concernant les opérations financières et les voyages, ainsi que l'importation de diamants bruts en provenance de Côte d'Ivoire.

En outre, en prorogeant jusqu'au 30 avril 2014 le mandat du Groupe d'experts, il a prié le Secrétaire général de prendre les mesures nécessaires pour soutenir le Groupe dans son action.

Cette résolution intervient dans un contexte marqué par des progrès considérables accomplis par le Gouvernement, a souligné le Représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies, M. Youssoufou Bamba cité par la même source.

Il a insisté sur les progrès réalisés aux plans de la stabilisation de la situation sécuritaire, du dialogue politique et de la réconciliation nationale, ainsi que de la reprise économique.

?'La récente mission d'évaluation technique qui s'est rendue en Côte d'Ivoire a confirmé cet état de fait, comme cela est mentionné dans la résolution que vient d'adopter le Conseil'', a-t-il assuré.

Le représentant a toutefois reconnu que des défis importants demeurent, qui exigent la poursuite des efforts en cours.

Il a réaffirmé la totale disponibilité de son gouvernement à coopérer pleinement avec les Nations Unies, y compris avec le Groupe d'experts du Comité des sanctions, pour la mise en ?uvre des mesures contenues dans la résolution adoptée le jeudi dernier et les résolutions antérieures pertinentes.

Le diplomate ivoirien a émis l'espoir que la contribution de ces mesures au renforcement de la stabilité de la Côte d'Ivoire permettra d'entrevoir, dans un proche avenir, une autre modification, voire la levée partielle ou totale du régime de sanctions concernant la Côte d'Ivoire.

Le vote de cette résolution intervient aux lendemains de la publication d'un rapport de 300 pages par les Nations Unies qui accusent les Forces pro-Ouattara de s'êtres armées au Burkina Faso pour combattre l'ancien Chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.

Les experts des Nations Unies chargés de vérifier l'embargo sur les armes et les diamants en Côte d'Ivoire, dénoncent également le ?'pillage'' des ressources nationales par certains ex-Chefs de guerre, aujourd'hui cadres dans l'armée ivoirienne.

Le rapport de l'ONU révèle également que des groupes radicaux pro-Gbagbo en exil, sont déterminés à renverser par les armes l'actuel président Alassane Ouattara.

Il s'agit notamment du colonel Alphonse Gouanou, Damana Pickas l'un des représentants du camp Gbagbo au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) au moment de la présidentielle d'octobre et de novembre 2010 et Amara Touré le dernier ministre du commerce de Laurent Gbagbo ainsi que le Commandant Jean Noeël Abehi arrêté au Ghana et extradé à Abidjan.

LS/APA

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023