lundi 29 avril 2013 par Agence de Presse Africaine

Le gouvernent ivoirien n'a pas encore terminé sa réflexion au sujet de la demande de la Cour pénale internationale (CPI) qui réclame l'ex Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, a annoncé lundi le garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly.
?'Nous sommes en train de réfléchir sur la réponse à donner à la CPI'', a déclaré M. Coulibaly au cours d'une conférence de presse, soulignant que les enjeux du transfert de Simone Ehivet Gbagbo à la Haye sont ?'importants''.

?'Soit, il s'agit de la sécurité de la personne concernée, soit il s'agit de la sécurité de l'ensemble du pays'', a-t-il expliqué à ce propos.

?'Pour le cas de Simone Gbagbo, la réflexion n'est pas encore terminée (...) Il y a plusieurs objets dans la balance'' a insisté le garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques.

Rappelant que la CPI a une compétence de ?'complémentarité'', il s'est félicité du fonctionnement des juridictions ivoiriennes qui est ?'aujourd'hui à un bon niveau''.

?'Si son procès (de Simone Ehivet Gbagbo) se passe en Côte d'Ivoire, elle bénéficiera d'un procès équitable'', a rassuré le ministre Mamadou Gnénéma Coulibaly selon qui ?'l'amnésie est un danger pour la Côte d'Ivoire''.

?'Je ne sais pas qui en voudra à Mme Gbagbo pour ne pas appliquer la loi dans sa rigueur'', a-t-il ajouté en estimant que ?'quand la réflexion prend du temps, elle se bonifie''.

La CPI a annoncé fin novembre 2012, avoir émis un mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo, la soupçonnant de crimes contre l'Humanité commis durant la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, qui a fait au moins 3.000 morts.

Le procureur de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, a exhorté Abidjan à remettre Simone Gbagbo à la Cour. Mme Gbagbo est détenue à Odienné dans le Nord Ouest ivoirien, après la fin de la crise post électorale.

L'ex-président Laurent Gbagbo est détenu à La Haye depuis novembre 2011 par la CPI, qui le soupçonne aussi de crimes contre l'Humanité commis pendant la crise née de son refus à reconnaitre la victoire de son adversaire, Alassane Ouattara à l'issue de la présidentielle du 29 novembre 2010.
LS/APA 2013-04-29 13:21:20

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