lundi 29 avril 2013 par Le Democrate

Au moment où la Côte d'Ivoire, sous l'ère de Son excellence Alassane Ouattara, président de la République, vient de boucler les élections générales, pour une sortie de crise paisible et définitive, à travers ce scrutin couplé des municipales et des régionales, je voudrais, en ma qualité de maire, nouvellement élu de la commune de Toulépleu, partager avec mes frères et s?urs ivoiriens, ma joie et ma foi pour le changement que nous souhaitons tous pour notre pays. Pour le bien- être de nos populations.

En briguant la magistrature de la commune de Toulépleu, j'ai à c?ur, pour avoir côtoyé et appris auprès d'un grand homme de la dimension du président Henri Konan Bédié, d'apporter ma contribution, aussi modeste soit- elle, à la reconstruction morale, culturelle, physique et matérielle, et à la renaissance de ma région natale qui a tant souffert des affres de la crise, ces dix dernières années. Par amour pour Toulépleu, le Cavally et l'Ouest, en général, j'ai du me faire violence pour abandonner mon poste de conseiller municipal de Cocody (je figurais sur la liste Pdci conduite par Ngoan Aka Mathias) et me mettre à la disposition de mes parents. Le contexte s'y prêtait et s'y prête à merveille. Région à la frontière du Liberia, les recommandations du chef de l'Etat de réconciliation et de reconstruction y ont une connotation particulière et ne pouvaient avoir meilleur écho pour l'agent de développement que je suis.

Et j'ai compris qu'il me fallait rassembler. Avant toute candidature, j'ai fait, avec des amis et frères du porte-à-porte tant à Abidjan qu'à Toulépleu pour sensibiliser à la cause de notre région. Compte tenu de la situation particulière de sortie de crise, il nous fallait une liste qui soit le creuset de toutes les communautés ethniques, à savoir, les Wê, les Dan, les Malinké et les Akan. Il nous fallait une liste qui reflète également toutes les sensibilités politiques (Pdci, Fpi, Rdr, Udpci, Udcy....) et religieuses. Il fallait surtout réunir toutes les compétences pouvant aider à réconcilier et à rassembler autour de l'idéal commun de développement intégral de notre commune et de notre région. Nous étions en précampagne avant la lettre, car nous avons été toujours sur le terrain, auprès des parents depuis au moins 15 ans. En priorité, les femmes et les jeunes.

Quand s'ouvre la campagne proprement dite le 5 avril dernier, c'est avec un c?ur blanc et léger que nous l'avons abordée. J'ai recommandé aux membres de mon équipe et à mes partisans une campagne apaisée et civilisée. Dieu merci, la campagne s'est déroulée sans heurt, sous la bienveillance du corps préfectoral avec a sa tête le loyal préfet Diarra Karim, sous la surveillance des force de l'ordre (police, gendarmerie, Frci) et sous la vigilance de l'Onuci. Dans des discours courtois, nous avons, durant cette campagne, exposé nos projets de développement à nos parents de Toulépleu. Nos adversaires étant des frères et s?urs, en aucun cas, nous ne les avons attaqués. Nous avons, par moments, quand cela était nécessaire, rétabli la vérité des faits. Par exemple, quand on apprend que c'est un ministre qui m'a fait nommer, nous expliquons qu'un ministre ne nomme pas un président de Conseil d'administration. Cela est de la prérogative exclusive du chef de l'Etat. Au demeurant, dans notre cas, seuls le président de la République, Alassane Ouattara, le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, savent pourquoi et comment ma nomination a été faite. Pour le reste, chacun en Côte d'Ivoire connaît ma loyauté vis a vis du président Ouattara et de son aine le president Bedie, mon parcours politique et le combat du journal "Le Nouveau Reveil" que j'ai créé et que j'ai mis à la disposition du Pdci-Rda, du Rhdp et de la République de Côte d'Ivoire. Pendant la campagne, partout où nous sommes passés, nous avons expliqué le contexte que nous vivons et le travail que le président Alassane Ouattara est en train d'abattre.

Nous avons mis en exergue son programme de gouvernement pour faire rebondir la Côte d'Ivoire après dix ans de crise. Nous avons insisté sur ce que le président Ouattara a fait pour Toulépleu, pour la région du Cavally et le grand Ouest. Concernant particulièrement le departement de Toulépleu, nous avons rappelé les investissements en deux ans de mandat du président pour l'hydraulique villageoise, la réhabilitation totale et l'équipement complet de l'hôpital général de Toulépleu, la réhabilitation et l'équipement du Lycée moderne, l'ouverture de plusieurs directions départementales des ministères, l'ouverture de La Poste de Côté d'Ivoire, la distribution des kits scolaires aux élèves de Toulépleu, l'affectation de plusieurs enseignants dans les établissements dudit département. Au plan de la sécurité, le commissariat de Toulépleu est entièrement fonctionnel, la brigade de gendarmerie renforcée tout comme le contingent des Frci. La Rti émet désormais dans le département, après 11 ans d'interruption. Le bitumage de la route Bloléquin-Toulépleu-Bin-Houyé est déjà programmé. Ouattara veut faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent en 2020 et Toulépleu n'est pas oublié, il est inscrit en lettres d'or dans ce programme. Si le chef de l'Etat prend Toulépleu comme la prunelle de ses yeux, il nous appartient, cadres et populations de cette région, de l'appuyer et de le soutenir. Une seule hirondelle ne fait pas le printemps. C'est pourquoi, pendant la campagne, partout où nous sommes passés, mon équipe et moi, nous avons prôné la cohésion, l'amour, le rassemblement et la paix, préalables à tout épanouissement.

L'union fait la force. Voilà la grande idée que nous avons partagée avec toutes les populations. Nous avons aussi expliqué que pour mieux aider le président de la République, il serait important que les rôles soient partagés. Car, vous avez beau être un confident du président, mais il est dit que c'est à deux, à quatre, à huit ou à dix que vous pouvez travailler pour la région dans le sens voulu par le chef de l'Etat. Ce message, les parents l'ont si bien compris qu'hier, ils ont donné la députation (avec notre implication personnelle) à notre s?ur, membre du gouvernement ; aujourd'hui, ils choisissent comme maire, leur fils Denis Kah Zion qui est proche des présidents Bédié et Ouattara, et le conseil régional à leur autre fils Dagobert Banzio, natif de Touépleu, entouré de cadres compétents de notre département que sont Dr Kpaho Bernard (vice-président du conseil), Doué André, Mme Tiony Cécile, Djiké Basile et Racine Gueye. Aujourd'hui, une nouvelle page s'écrit pour Toulépleu, avec une répartition claire des tâches. La députée Anne Ouloto jouera son rôle, le vice-président du conseil, Dr Kpaho Bernard, appuyé par les autres conseillers régionaux de Toulepleu, sous la supervision du président Banzio, boosteront la reconstruction, et le maire, Denis Kah Zion, jouera son rôle de premier magistrat et d'agent de développement de la commune avec ses 28 collaborateurs. Pour ma part, après les résultats incontestables et incontestés proclamés par la Commission électorale indépendante (Cei) (62,15%) qui me donnent vainqueur, en attendant notre installation officielle, je voudrais remercier tous les acteurs de cette victoire : tous ceux qui nous ont portés en prières, tous ceux qui nous ont apporté leurs conseils avisés, leur soutien matériel et financier, avec en prime la Première dame, Mme Dominique Ouattara. J'exprime ma reconnaissance totale et entière à ma grande s?ur Guidy Solange, le directeur de campagne Aime Zion et son adjoint Alain Guidy et a tous mes conseillers qui n'ont pas hésité un seul instant à se joindre à moi pour qu'ensemble nous donnions un nouveau visage à Toulépleu.

A tous les frères, s?urs, amis et connaissances, qui d'Abidjan à Toulépleu, pendant 18 jours sans dormir, ayant abandonné familles et services pour nous accompagner sur le terrain, je dis grand merci. Aux chauffeurs, convoyeurs, monteurs de bâches, motards, restaurateurs, a la presse, aux artistes (Claude Romy, Manou Deph, Phino de Kela), aux chansonniers et groupes d'animation, le maire central de Toulepleu exprime sa gratitude. A la Cei locale, au corps préfectoral, aux forces de l'ordre, à l'Onuci qui ont veillé au bon déroulement du scrutin jusqu'à ce qu'on ait les résultats, une heure seulement après la fermeture des bureaux de vote, aux chefs de communautés, aux chefs traditionnels des 18 villages et 11 quartiers, j'adresse mon infinie reconnaissance. Aux cadres, qui bien que n'étant pas de notre bord politique, ont cru en la noblesse de notre idéal et qui nous ont rejoints pour battre campagne avec force conviction, je dis mes vifs remerciements. Je veux parler, entre autres, du colonel Guy Néhinin Felix, Gnandé Koutino, Beh Lazare, Toulod Claude, Anne Beugra, Zoué Raphaël, Beh Mathieu, Péhé Blanchard et son épouse, Gbodé Gabriel, Zoue Basile dit Diawai, Diaye Jean Baptiste, Gnoanhoulou Albert, Tadé Zakpa René, Mme Hua Agathe, Mme Kpéyé Elisabeth, Dr Nioulé Leonard, Toua Jules, Kah Gueye, Koui Pierre, Mme Dapley née Moagnon, Bohé François. Sans oublier bien sur le président Mantho Éros et tous les "jeunes gens", les cadres, les femmes et les filles de Ziombly qui ont massivement effectué le déplacement. Une élection est une élection avec un vainqueur et un vaincu. C'est un moment de passion. Mais une fois les résultats donnés, il convient de nous retrouver à nouveau et de nous parler, car nous sommes et demeurons des frères. C'est pourquoi, laissant derrière moi les passions et les tensions de la période de campagne, je tends la main à mes frères et s?urs de la liste adverse, particulièrement à ma s?ur Anne Ouloto et à mon aîné le Commandant de la gendarmerie à la retraite Calo Pierre. Premier magistrat de la cité, je m'engage à ?uvrer pour que tous soient rassemblés autour de Toulépleu. Si lors de la campagne, des mots déplacés ont été entendus de part et d'autre, nous devons tous nous pardonner.

Fini la politique. Place au développement par le travail. Je tends également la main aux aînés, Tieoulou Dyela Félix, Sonhon Robert, Dohz Djahoundi Gilbert, Mme Guidy Wandja Joséphine, le général Guéi André, le commandant Calo Pierre, Yro Philippe Benoit, qui nous avaient combattus, à se joindre à nous pour ensemble reconstruire Toulépleu. Notre région a trop souffert. Elle a plus que jamais besoin des bras de tous ses fils. C'est de la conjugaison de nos intelligences et de nos expertises diverses que nous allons faire redécoller Toulepleu. Cet appel, je vais le réitérer de vive voix, le samedi 04 mai 2013, au cours d'un grand rassemblement de remerciements à tous les Toulépléens. Vive Toulépleu, notre terre à tous.

Denis Kah Zion, maire de Toulépleu

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