mardi 7 mai 2013 par Le Patriote

Une délégation de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples séjourne depuis hier sur les bords de la lagune ébrié. Conduite par la présidente de ladite cour, la Juge Sophia Akuffo, elle a rencontré le garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l'homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly entouré pour la circonstance de ses collaborateurs. Les échanges entre les deux délégations ont tourné autours de la déclaration requise par l'article 34(6) du Protocole portant création de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples que la Côte d'Ivoire doit faire, pour devenir le septième pays, et le quatrième en Afrique de l'Ouest, à permette aux citoyens ivoiriens de saisir directement la Cour des violations alléguées des droits de l'homme, après avoir épuisé les voies de recours internes et du séminaire de sensibilisation que la Cour organisera à Abidjan du 8 au 10 mai prochain en collaboration avec le gouvernement ivoirien. En réponse à la préoccupation de la présidente de la Cour de voir la Côte d'Ivoire déposer sa déclaration pour permettre aux ivoiriens de saisir directement sa cour après épuisement des recours internes, le ministre de la Justice s'est voulu rassurant. Le Gouvernement ivoirien va faire tout ce qui est possible pour déposer ladite déclaration, si possible, avant la fin de l'année. Nous sommes profondément attachés à la promotion et à la protection des droits de l'homme. Je dis qu'en Afrique nous avons les institutions et les juges compétents pour régler nous-mêmes nos problèmes de justice. C'est pourquoi je vous encourage à persévérer pour faire connaitre la Cour dans les pays et surtout à expliquer son utilité aux dirigeants en matière d'assistance, a-t-il rassuré. Et c'est pour se faire connaitre du public ivoirien que la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples a initié un séminaire régional à Abidjan. Pendant deux jours, les participants discuteront d'un éventail de sujets visant à explorer les moyens de rendre la Cour plus effective, y compris le rôle de la Cour en matière contentieuse, le rôle de la Cour en matière consultative, l'exécution des décisions de la Cour; les relations entre la Cour et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, les relations entre la Cour et d'autres tribunaux régionaux et les stratégies à déployer pour encourager davantage de pays à ratifier le Protocole et à déposer la déclaration susmentionnée.

Lacina Ouattara

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023