lundi 13 mai 2013 par Notre Voie

Le secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi), Justin Koua, a déclaré, samedi dernier, au cours d'une conférence de presse à l'ex-Qg du candidat Laurent Gbagbo à Cocody-Attoban, que nous ne tolérons plus longtemps la détention des prisonniers politiques. Cette réaction fait suite à l'épisode du transfèrement forcé de Simone Gbagbo à Odienné, mercredi dernier, alors qu'elle était encore sous anesthésie, à la Pisam. Justin Koua y voit une man?uvre d'assassinat de l'ex-Première Dame, et, au-delà, de tous les leaders de l'opposition, étant donné que, pour lui, ceux-ci sont des otages et non des prisonniers, contrairement à ce que tente de faire croire le pouvoir. Aussi le patron de la Jfpi a-t-il averti que les militants du Front populaire ivoirien se verront dans l'obligation de réagir pour empêcher la réalisation de ce projet funeste.
Pour le secrétaire national de la Jfpi, le traitement inhumain infligé à Simone Gbagbo montre encore une fois que la Côte d'Ivoire est devenue un Etat voyou, qui n'a que peu d'égards pour les droits humains. La dictature sous le pouvoir Ouattara est une dictature inqualifiable, dira-t-il. A cet égard, il a souligné que ce qui se passe en Côte d'Ivoire aujourd'hui est quelque chose de spéciale comparativement à ce qui se passe dans les autres pays africains. Ouattara et son pouvoir ont surclassé tous les régimes dictatoriaux qu'on a connus jusque-là en Afrique, précise-t-il.
Sur les élections locales, M. Koua a soutenu que, le 21 avril, c'est plutôt à une vraie mascarade électorale que les Ivoiriens ont eu droit. Il a relevé que le scrutin a été marqué par une fraude à grande échelle qui ne reflète en rien la réalité du vote. Il en déduit que c'est un cinglant désaveu que les Ivoiriens ont une fois de plus apporté à ce pouvoir installé à coup de bombes par la France et les Nations unies. Nous voudrions ici féliciter le peuple de Côte d'Ivoire pour n'avoir pas cautionné ce coup contre la démocratie, a-t-il affirmé. A contrario, il a souligné que cette consultation a permis, au travers du faible taux de participation, de comprendre que les Ivoiriens restent encore attachés à Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo reste et demeure le maître incontesté de la situation en Côte d'Ivoire, a-t-il avancé, avant d'ajouter que le Rdr a démontré qu' il est un parti violent, tribal et extrémiste.
Pour le patron de la Jeunesse du Front populaire ivoirien, ces élections ont davantage écorné le tissu social déjà délétère, en creusant un peu plus le fossé entre le pouvoir et l'opposition. En conséquence, Justin Koua a invité les Ivoiriens à prendre leurs responsabilités pour éviter le chaos à leur pays. Nous invitons tous les démocrates de tous les bords à rejoindre le Front populaire ivoirien pour mener la lutte pour sauver la Côte d'Ivoire, a-t-il déclaré. Dans ce sens, il a annoncé qu'il irait à la rencontre des leaders de tous les mouvements de jeunesse, notamment les responsables des jeunesses du Pdci, du Rdr et des autres partis significatifs pour leur faire comprendre la nécessité de se mettre ensemble pour sauver la Côte d'Ivoire.
Le secrétaire national intérimaire de la Jeunesse du Front populaire ivoirien a révélé qu'il entreprendra bientôt une tournée dans le pays attié pour redynamiser les structures et remobiliser les militants pour les prochaines batailles. Nous lançons l'opération éveil de consciences pour occuper le terrain politique et préparer les Ivoiriens à ce qui va arriver, a-t-il estimé. Justin Koua a exigé une fois de plus la mise sur pied d'un gouvernement de transition pour sortir le pays de l'ornière.

César Ebrokié

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