lundi 13 mai 2013 par Le Democrate

L'affaire devient sérieuse. Entre le Bureau Ivoirien du droit d'auteur (Burida) et certains candidats aux élections locales du 21 Avril dernier, le bras de fer se poursuit, mais Irène Viera (directrice générale du Burida) ne compte pas baisser les bras. Elle qui vraissemblablement est décidée à faire payer aux différents candidats ce qu'ils doivent pour avoir utilisé des musiques lors de leur campagne. D'ailleurs, de sources bien introduites, Irène Viera est en train de porter l'affaire devant les tribunaux afin de contraindre ces candidats au nombre desquels, l'on dénombre des cadres de partis politiques et non des moindres, à payer leurs dettes vis-à-vis des artistes. Mais au fond, comment se fait-il que d'un discours relativement modéré, l'on en arrive à la coercition et à la répression? Il faut aller chercher la réponse à cette interrogation dans la mauvaise foi de certains candidats qui selon le Burida, n'auraient pas joué franc jeu. Ils nous ont dit qu'ils allaient payer, mais en réalité certains ont rusé puisqu'ils attendaient les résultas pour soit payer au cas où ils gagnaient, soit ne pas payer en cas d'echec , a laissé entendre une source proche de l'affaire. Mais de l'autre côté, certains candidats ne comprennent pas trop l'acharnement du Burida. Surtout qu'à chaque fois qu'un artiste chante à un meeting, il exige un cachet. Alors la question que se posent ces derniers est de savoir si après avoir exigé un cachet, l'artiste peut encore à travers le Burida reclamer un quelconque droit. Aussi, il arrive que pour la circonstance d'une élection, les candidats font appel à des artistes (confirmés ou en herbe), pour composer des chansons en leur honneur. Là aussi, ce n'est pas gratuit. Le candidat paye des sommes qui avoisinent parfois le million. Dans ce cas, le Burida peut-il encore reclamer de l'argent au nom des artistes, interroge un candidat qui a requis l'anonymat. Quoiqu'il en soit, après avoir félicité il ya plusieurs semaines de cela, les candidats qui se sont mis en règle vis-à-vis de la loi N° 96-564 du 25 juillet 1996 sur l'exploitation des ?uvres des artistes, le Burida a publié mi-Avril, une liste de candidats refractaires aux dispositions 25, 27, 35, 48, 62, 81 et 83 de la loi suscitée dont le non-respect est considéré comme un acte de contrefaçon ou de piratage sanctionné par le code civil et le code pénal ivoirien. Jusqu'où ira cette affaire ? Attendons de voir.

Francis Kouamé

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