lundi 13 mai 2013 par Le Democrate

La grogne de la population ivoirienne s'accentue. En effet, les prix des denrées alimentaires connaissent encore une fois de plus des hausses ça et là. Le prix du carton de poissons que j'ai pour habitude de prendre à 12 500 F vient de passer à 15 000 F. Or il y a quinze poissons dans le carton, qui sont d'ailleurs très petits qu'on ne peut revendre au- delà de 1000 F, sans oublier que les intrants que j'utilise pour mon commerce. C'est vraiment une vente à perte . Tel est le ras-le-bol de dame N'Goran Juliette, braiseuse de poisson à Cocody les Deux Plateaux. Un peu plus loin à Yopougon, la situation est pareille. Intérrogé, Mr Jean-Luc Koua ne nous dira pas le contraire. La petite boîte de nescafé que je prenais à 700 F est passée depuis deux semaines à 1000 F. Et quand on sait que malgré ces hausses de prix, l'on ne songe aucunement à un éventuel déblocage des salaires, je me demande ce que sera le citadin dans deux ans , s'est indigné l'ingénieur en environnement. Notre tentative de savoir l'origine de cette hausse des prix des denrées a accouché d'une souris. En effet, les vendeuses que nous avons rencontrées au marché d'Attécoubé 3 et d'Adjamé, ont toutes avoué qu'elles ignorent la vraie origine de cette situation. Pour elles, c'est depuis les grossistes que cette hausse est constatée. Quoi de plus normal qu'elles, à leur tour ajustent les prix pour ne pas sortir perdantes. Cependant, les prix du riz, du sucre, du savon et certaines autres denrées restent encore inchangés. C'est le lieu d'interpeller les autorités sur cette situation qui prévaut minitieusement, car si rien n'est fait, d'ici une à deux semaines, c'est pratiquement toutes les communes d'Abidjan qui seront sous ce coup. Et là, les prix des autres denrées ne seront peut-être pas en marge.

Lazare Kouadio

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