lundi 13 mai 2013 par L'Hebdo Ivoirien

En présidant personnellement, samedi dernier à Abidjan, la finale de la 1ere édition du concours inter universitaire, dénommé ?? Oral Total'' sur le thème: ??Tic et émergence'', et remporté par l'université de l'Atlantique, beaucoup ont fini par admettre l'engagement du ministre Koné Bruno Nabagné à faire de la Côte d'Ivoire, une nation définitivement Tic à l'horizon 2020.


La percée des Tic

Les Tics ont connu un développement incontestable depuis la réforme de 1995 marquée par la libéralisation sectorielle du secteur, qui a impacté fortement sur le Pib (entre 5 et 6% contre 7% à l'internationale), une forte diversité de l'offre et de la demande des services de communication (voix téléphonique), ainsi que des avancées notables en termes de couverture au plan géographique. Résultats : le taux de pénétration au niveau du mobile est de 90%, un des plus élevés sur le continent. Ainsi, la Côte d'Ivoire compte environ 18 millions d'abonnés au téléphone mobile sur une population totale estimée à 24 millions. ??C'est très élevé pour un pays africain comme le nôtre. On approche de la maturité du secteur et cela est à mettre à l'actif de la jeunesse de la population ivoirienne'', se réjoui Bruno Koné, sans compter les chiffres d'affaires réalisés par l'Etat et le privé. L'arbre ne pouvant cacher la forêt, le ministre reconnaît que ce développement reste toutefois mitigé d'autant que l'offre de services et de réseaux de larges bandes (haut-débit), est encore très insuffisante. Koné Bruno déplore en cela, le retard important dans la mise en ?uvre de réseaux de Nouvelle génération (3G/4G). Récemment, le gouvernement a brandi le bâton en menaçant de retirer leurs licences aux opérateurs dont la couverture est insuffisante, de même que vers celles qui n'auraient pas honoré leurs engagements financiers. La forte atomicité du marché de la téléphonie mobile (7 licences délivrées) avec ses risques réels de fragilisation, l'absence de stratégie claire par rapport à l'avenir de l'opérateur historique, Côte d'Ivoire télécom, de même que la révision du code 1995 totalement dépassé, mais qui a permis l'ouverture du secteur à la concurrence par l'arrivée de nouveaux opérateurs sur tous les segments de marché des services de Télécommunications/Tic, sont entre autres des chantiers qui tiennent à c?ur du ministre des Ptics. Ainsi donc, comme on peut le remarquer, c'est le cadre institutionnel et réglementaire qu'il faut reformer si on veut doter le pays de ressources suffisantes et adaptées pour assurer le développement d'une économie numérique durable (connectivité internationale, backbone, national, accès terminaux,).

Le cas de la Poste de Côte d'Ivoire
Au niveau de la Poste de Côte d'Ivoire, Koné Bruno a ouvert des chantiers pour faire face à l'inorganisation de ce secteur, à ses difficultés financières consécutives aux problèmes de gestion, l'inefficience des services et la non-adaptation aux nouvelles mutations, qui ont causé le transfert des services postaux vers le numérique. ??Quand on ne peut plus construire des routes, c'est justement le moment de construire les autoroutes de l'information''. Ainsi donc, un nouveau code, une restructuration financière de la Poste, un plan de développement commercial et de promotion des ressources humaines sont en cours pour repositionner la Poste.


La démocratisation des Tics

Dans le cadre de la vulgarisation de l'outil informatique et des Tic, l'administration Nabagné a signé le 11 octobre dernier, un partenariat avec la compagnie Microsoft, portant sur la production de 100.000 ordinateurs destinés à être distribués, notamment aux étudiants. ??Le projet E-éducation sera administré aux enfants, depuis leur bas âge, conformément au v?u du président de la République qui veut faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent d'ici l'horizon 2020''. C'est donc en exécution de ce programme que le lycée moderne de Treichville a été équipé le 07 décembre 2012, d'une salle électronique (E-classroom) pour l'usage des élèves et des enseignants. On précise aussi à l'immeuble Postel 2000, que ce partenariat s'inscrit dans la perspective de mettre à la disposition des Ivoiriens, au moins 500.000 ordinateurs complets à coûts réduits avant 2015. Ainsi, la signature d'un contrat non exclusif avec le fabriquant Samsung pour la vente d'ordinateurs portables subventionnés à 200.000 Fcfa (ce qui reste toujours cher pour l'Ivoirien moyen), vise lui aussi à combler le faible taux d'équipement estimé à quelques centaines de milliers d'ordinateurs pour une population de 20 millions d'habitants. Mais ce n'est pas tout. La révolution Nabagné gagne aussi la modernisation de l'administration publique à travers le projet de gouvernance électronique, dit E-Gouv. Aussi bien au niveau de l'administration et des autres domaines, Koné Bruno souhaite développer les usages et l'offre de service tels que les e-Gouv, e-éducation et e-commerce. Si l'objectif est de performer le secteur public, il vise aussi à connecter les universités et les grands centres de santé pour faire face au déficit d'enseignants. En Côte d'Ivoire, cinq opérateurs sont présents sur le marché de la téléphonie mobile: le français Orange, le sud-africain Mtn, le libyen Green, l'émirati Moov (Etisalat) et le libanais Comium. Café mobile, un opérateur lancé par des locaux, a obtenu une licence l'an dernier tandis que Warid Telecom, basé à Abu Dhabi, détient un permis d'exploitation inutilisé.

Dossier réalisé par
Akpini Marilyne


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