mardi 14 mai 2013 par Le Temps

La journée d'hier lundi 13 mai 2013, restera gravée dans la mémoire du régime. Hier, il a voulu bien faire les choses en tentant de rendre hommage à l'un de ses pontes, à savoir Henriette Dagri Diabté. Elle devrait être honorée pendant trois jours (du 13 au 15 mai) à travers un colloque international à l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Une rencontre organisée par le ministère de la Culture. Cet effet, plusieurs membres du gouvernement et d'éminents professeurs des pays amis ont répondu présents à l'invitation du ministère de la Culture et celui de l'Enseignement supérieur à l'Université Félix Houphouët-Boigny. Mais que ne fut pas leur surprise de constater qu'un comité d'accueil spécial les attendait. Pour un accueil des plus chaleureux qu'ils étaient loin de s'imaginer. En effet, depuis plusieurs heures, des milliers d'étudiants présents sur le campus avec des pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire : Magellan où es-tu, Pas de micros dans les amphithéâtres, trop c'est trop Le coût de la scolarité est trop élevé. Un meeting est très vite improvisé pour réclamer au régime de meilleures conditions d'étude. Plus les heures passent, plus les esprits s'échauffent. Le ministre Cissé Bacongo ne voulant pas perdre la face devant ce parterre d'invités, tente de calmer ses étudiants. Mais c'est là que commencent ses malheurs. Comme on le dit d'ailleurs chez les étudiants, c'est là qu'il a mangé son totem. Bacongo est copieusement hué par les étudiants qui scandent en ch?ur des slogans qui lui sont hostiles. Il est indexé pour sa mauvaise gouvernance. Il est par la suite scandé par des manifestants en colère, qui veulent en découdre avec le ministre et candidat perdant aux municipales à Koumassi. Les projectiles lui sont jetés, le ministre passe un mauvais quart d'heure. La police a dû user de tact pour lui trouver un refuge dans l'une des salles de la présidence de l'Université afin de le mettre à l'abri, face à la menace de séquestration. Plus tard, le satrape d'Alassane Ouattara en difficulté est exfiltré de cette salle. Il doit s'éclipser avec un petit profil, par la petite porte. Les Frci qui arrivent par la suite vont entrer en scène en faisant usage de gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants. Perturbant du coup le colloque et mettant fin aux cours de la journée. Mécontents, certains étudiants se déportent à la Rti pour poursuivre leur mouvement de protestation. Quand d'autres demandaient la démission de Bacongo. Face à eux, des éléments en armes sont postés comme des snippers dans les lieux stratégiques. Le régime parle déjà de manipulation. Après plusieurs années d'accalmie, la violence refait donc surface à l'Université Félix Houphouët-Boigny. Bilan de cette chaude journée que les étudiants ont promis de reconduire, 5 blessés. Les syndicats d'étudiants, d'enseignants et association des parents d'élèves entendent réagir face à la répression qui s'est abattue sur les étudiants qui manifestaient pacifiquement, les mains nues, pour demander à l'homme qui fait pleuvoir les milliards des conditions d'études et de vie décentes.
Paterne Ougueye Yves

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