La frayeur a finalement fait place à la sérénité, hier, à Abidjan et dans certaines villes de l'intérieur du pays. Les raisons : la coupure d'électricité et le retour du courant électrique. Mais qu'est ce qui a bien pu se passer pour qu'Abidjan et des villes de l'intérieur du pays soient dans le noir ? Dans sa note dont nous avons eu copie, la Direction générale de la CIE a donné des explications relatives à cette interruption d'électricité. Elle est consécutive selon l'entreprise, à un incident survenu à partir de 18h10mn, sur le réseau électrique interconnecté ivoirien. Toute chose qui a été provoqué par un défaut sur la ligne d'interconnexion avec le Ghana. Le réseau électrique ivoirien a alors enregistré une rupture de l'alimentation en électricité d'Abidjan et de certaines localités. Il ressort des éclairages de la Compagnie ivoirienne d'électricité, qu'il s'est agit d'un défaut sur le jeu de barre du poste 225/90 kV d'Abobo, provoquant ainsi la rupture totale d'alimentation du poste d'Abobo, l'un des postes de transit les plus importants d'Abidjan. Cette situation a alors occasionné le déclenchement des deux groupes d'Azito et tous les groupes de production de Vridi (Ciprel, Vridi 1 et Aggreko). Au vu de cette perte de production, le plan de défense s'est automatiquement mis en action. Et ce plan a permis justement de séparer le réseau de l'intérieur de celui d'Abidjan, et éviter ainsi l'écroulement total du réseau électrique. Dès le constat de cet incident, le déclenchement du plan de défense, toutes les équipes de la CIE ont été mobilisées pour réalimenter progressivement la clientèle sur tout le réseau électrique national. Moins d'une heure après cet incident, soit à 19h01mn, est intervenue la reprise des premiers clients d'Abidjan. Elle a pris fin à 20h48mn. Quant à la reprise des localités de l'intérieur non alimentés, elle a débuté à 19h39mn et se poursuivait au moment où nous mettions sous presse, pour rétablir complètement la situation normale d'exploitation du réseau électrique. En tout cas, il y a eu plus de peur que de mal grâce à la dextérité et à l'expertise des agents de la CIE qui ont su rassurer les populations par la célérité avec laquelle le courant électrique à été rétabli.
Jean Eric ADINGRA