jeudi 23 mai 2013 par Boigny Express

A regarder de près, l'histoire ne retient pas de véritables cas de conflit de générations au PDCI après le cas du congrès du 19 mars 1959 avec l'éviction du secrétaire général, le docteur Auguste Denise qui assumait le poste depuis sa création en 1946, par l'autre jeune docteur en pharmacie, Jean Baptiste Mockey, ancien chef du secrétariat particulier du ministre Houphouët-Boigny de 1956 à 1957. Est-ce contre la volonté du grand patron ? On en attend les confidences. Dans tous les cas, les jeunes n'ont pas pour autant pris le contrôle du parti puisque sept seulement seront admis à entrer à la haute direction du parti dont trois au bureau politique (Amadou Koné, Ahoussou Koffi et Camille Alliali et quatre au comité directeur (Alcide Kacou, Joachim Bony, Charles Donwahi, Jean Konan Banny). Depuis ce congrès qui s'est achevé dans une atmosphère de suspicion généralisée selon Camille Alliali, situation aggravée par le complot du chat noir six mois après, le président Houphouët a évité d'opposer les générations en cooptant progressivement les jeunes au sein des instances de décision et en leur confiant de grandes missions pour le compte de la république. Une pratique bien installée au sein du vieux parti qui en 2001, lors du premier gouvernement d'union dirigé par monsieur Affi N'guessan du FPI disposait du plus jeune ministre en la personne de Kobenan Kouassi Adjoumani et Gnamien Yao. Quand en 1980, le président Houphouët a lancé le slogan du pluralisme de candidature à l'intérieur du parti unique, c'était une manière d'intégrer davantage de jeunes dans la politique. A cet effet il a intégré les jeunes Djédjé Mady, Ehui Bernard, Béchio Jean Jacques, Gilles Laubhouet et autres avec les jeunes de 1959 devenus des doyens. En 1990, il a bien accepté d'écouter les jeunes, mais il s'est offusqué de leur intransigeance à vouloir rénover son parti. Excédé, il a lancé à certains, aller créer votre parti avant de chercher à rénover le mien . Quand il a repris le débat en main, il poursuivi sa politique de mettre les jeunes dans un attelage toujours conduit par des hommes d'expérience.

Akroman Apindrin Moïse

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