mardi 28 mai 2013 par Notre Voie

L'insécurité dans les universités publiques a atteint une phase très inquiètante, hier. L'intendance de l'Unité de formation et de recherche (Ufr) des sciences économiques de l'Université de Cocody a été, aux environs de 9h, la cible de bandits armés. Après avoir séquestré deux caissières de cette intendance, les trois malfrats ont fait main basse sur la caisse, emportant 87 millions Fcfa, selon des témoignages concordants. Mais selon la police à laquelle se sont confiés de hauts responsables de l'université, c'est la somme de 1,560 million FCFA et des téléphones portables qui ont été emportés par les malfrats. Une dame, agent de l'Université, présente dans le bureau de l'intendance au moment des faits, s'est blessée pendant qu'elle tentait de s'échapper par la fenêtre. Convoqué, le comptable de l'intendance ne s'était pas encore présenté au commissariat du 8ème arrondissement de Cocody pour être entendu, au moment où nous mettions sous presse.

Le hold-up s'est déroulé tranquillement malgré la présence de la police universitaire et des Frci sur le campus. Informés de ce vol, les forces de l'ordre, notamment des éléments du Centre de coordination décisionnel des opérations (Ccdo), qui ont investi les lieux n'ont trouvé aucun braqueur. Depuis le début des travaux de réhabilitation des universités publiques en 2011 jusqu'à maintenant, des vols grandeur nature de matériel de bureau et de matériel informatique ont été commis sur les campus. A Abobo-Adjamé, des étudiants ont été braqués, par deux fois, en plein jour, en quatre mois pendant qu'ils suivaient des cours magistraux dans les amphithéâtres. Ils ont été dépouillés de tous leurs biens (ordinateurs portables, téléphones portables, documents universitaires, argent). Certains ont été même tailladés à la machette. Les récurrents braquages dans les universités mettent à nu les grosses insuffisances du dispositif de sécurité mis en place par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo. A moins qu'il y ait une complicité au sein de la police universitaire ou des Frci qui montent la garde sur les campus.

Charles Bédé

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