mardi 4 juin 2013 par Le Democrate

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont besoin d'informations ou d'éléments de preuve supplémentaires de la part du procureur avant de décider de mener un éventuel procès contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a indiqué la Cour hier.

Les juges ont ajourné la décision de confirmer ou non les charges de crimes contre l'humanité qui pèsent sur M. Gbagbo et "demandent au procureur d'envisager de fournir des preuves supplémentaires ou de mener des enquêtes supplémentaires", a indiqué la CPI dans un communiqué.

"La chambre a estimé que l'ensemble des preuves du procureur, bien qu'apparemment insuffisantes, ne semble pas manquer de pertinence et de valeur probante" et ne peut donc pas directement décider d'abandonner les poursuites, a précisé la même source.

Un nouveau calendrier a donc été établi par les juges, a souligné la CPI, ajoutant que le procureur devra remettre un document de charges complété avant le 15 novembre 2013.

La défense aura, elle, jusqu'au 16 décembre 2013 pour réagir et présenter, si elle le souhaite, des éléments de preuve à décharge supplémentaires.

Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné d'avoir fomenté un "plan" impliquant notamment la commission de meurtres et de viols afin de rester au pouvoir après l'élection de son rival Alassane Ouattara en 2010, certifiée par l'ONU.

Premier ex-chef d'État remis à la CPI, Laurent Gbagbo est soupçonné d'être "co-auteur indirect" de quatre chefs de crimes contre l'humanité commis pendant les violences post-électorales.

Ce refus de quitter son poste après dix ans au pouvoir avait plongé la Côte d'Ivoire dans une violente crise, longue de quatre mois qui a coûté la vie à près de 3.000 personnes.

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