jeudi 6 juin 2013 par L'intelligent d'Abidjan



??La Pme crée d'énormes préjudices à notre économie''
Tonian Amalaman, président de l'Autorité de régulation de la restauration et des métiers de l'alimentation (ARRMA), a récemment donné son avis sur le décret n°2012-05 du 11 janvier 2012, portant définition de la Petite et moyenne entreprise. Il a relevé l'amalgame et les conséquences qui résultent de cette fâcheuse appellation. C'est une catastrophe que de parler de Petite et moyenne entreprise. Parce qu'on ne peut pas être à la fois petite et moyenne. Soit on est une petite entreprise, soit on est une moyenne entreprise ou encore une grande entreprise. Et non les deux à la fois. En Côte d'Ivoire, on mélange tout, s'est offusqué Tonian Amalaman.

Le président de l'Arrma n'est pas non plus d'accord que le même décret stipule clairement que : la Petite et moyenne entreprise est une entreprise qui emploie en permanence, moins de 200 personnes. Pour lui, ce chiffre est impossible! compte tenu des réalités en Afrique. Il en veut pour preuve le petit commerce. Le garba qui est aussi une Pme n'emploie pas plus de cinq (5) personnes, a-t-il fait remarquer. Dans ces conditions, Tonian Amalaman pense qu'il devrait avoir distinctivement une petite, une moyenne et une grande entreprise. Afin d'éviter de mettre tout dans le même sac.

Car, si toutes sont dites PME, cela leur confère un statut d'informel. On vient ainsi de cimenter l'activité informelle. Une situation qui, selon lui, a des répercutions sur l'économie ivoirienne. Par le seul fait de qualifier une entreprise de Pme, sans lui donner son statut réel, faisant d'elle une entreprise qui doit aussi payer des impôts à l'Etat de Côte d'Ivoire, crée d'énormes préjudices à notre économie, a-t-il expliqué.

Pour mieux se faire comprendre, Tonian Amalaman a pris l'exemple des quincailleries des communes ivoiriennes. La plupart de ces métalleries ne paient pas d'impôts. Tout simplement parce qu'on dit que chacune d'elles est une Pme. Si bien qu'à première vue, le novice pense que l'activité qu'il voit, est une petite activité. Alors que celui qui l'exerce ne voit pas cela dans ce sens. En réalité, ce sont des activités qui font de gros chiffres d'affaires. Et tous peuvent être soutenus, afin d'avoir des points de vente propres et bien équipés au même titre que les grands restaurants ou boutiques.

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