jeudi 6 juin 2013 par Le Temps

Les pontes du régime aiment bien tremper dans les litiges fonciers. L'un des litiges qui fait des vagues en ce moment, a lieu dans la commune d'Adjamé. Cela, sur un site censé être transformé en une nouvelle gare routière. Ce conflit en latence, a fait capoter le lancement des travaux de la nouvelle gare moderne qui était prévu le 23 mai 2013. Pourtant, tout avait été mis en place pour ce projet et les transporteurs étaient mobilisés pour la circonstance. Contre toute attente, sans aucun communiqué, à moins de 12 h de la cérémonie, on apprendra le report de l'évènement. Personne ne saura exactement la suite. En effet, selon une source bien introduite, l'espace en question devant abriter l'édifice, a été attribué à des individus ayant en leur possession, des titres de propriété et des lettres d'attribution signées par le ministère de la Construction d'alors, M. Marcel Amon Tano, actuel Directeur de cabinet du Président de la République. Les personnes ayant acquis les lots à hauteur de 5 à 6 millions Fcfa sont menacées de perdre ces terrains au profit de l'opérateur économique qui envisage construire cette gare routière moderne. La mairie d'Adjamé qui avait permis à ces personnes d'acquérir les lots est soupçonnée de man?uvrer pour le leur retirer. Le Chef de l'Etat ivoirien, qui devrait lancer les travaux avant son départ pour Addis-Abeba au Sommet de l'Union africaine a été mis au courant de la supercherie. Nos sources révèlent que les sommes d'argent obtenues de la vente des lots auraient été distribuées entre le ministère alors dirigé par M. Marcel Amon Tano et la mairie d'Adjamé. 20 terrains ont été attribués au ministère qui a préféré les sommes obtenues de la vente des lots. Les agents de la mairie commis à la vente des terrains ont fait croire au ministre qu'ils avaient vendu ces terrains à 3 millions Fcfa par lot, alors qu'il n'en était rien. Le ministère de la Construction a donc perçu la somme de 60 millions Fcfa après la vente, explique une source bien imprégnée du dossier. Sur le même site, des agents de la même mairie se seraient également compromis dans la vente des biens de la société Ash International. Ces derniers ont détruit un hangar sur le site. Après leur acte, ils ont livré par la suite les toitures à des revendeurs au prix de 7 millions de Fcfa. Alors que le coût réel de la construction dudit hangar serait estimé à environ 100 millions Fcfa. Une plainte a été déposée devant les juridictions contre ces individus et la mairie par les propriétaires de la société Ash.

Elysée Koffi

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