vendredi 14 juin 2013 par L'Inter

Les Eléphants de Côte d'Ivoire, qui affrontent la Tanzanie samedi en match éliminatoire de la Coupe du monde 2014, se sont envolés hier jeudi 13 juin pour Dar Es Salam. Non sans laisser derrière eux un fait divers croustillant. Deux des pachydermes, Jean-Jacques Gosso Gosso et Abul Razak, en sont violemment venus aux mains lors de la séance d'entraînement du mercredi 12 juin, au stade Félix Houphouët-Boigny. Cette bagarre étale ainsi au grand jour, le grand malaise qui prévaut dans le vestiaire ivoirien depuis un moment. Certes, Yaya Touré, avant même le regroupement d'Abidjan pour ces deux matches des éliminatoires face à la Gambie et à la Tanzanie, s'était empressé d'éteindre le feu en menant rondement une opération de communication. Il avait multiplié les interviews pour expliquer qu'il n'y a aucuns bisbille entre lui et Didier Drogba, alors que la rumeur les épingle régulièrement comme étant en froid. L'affaire Gosso-Razak vient d'anéantir les efforts du milieu de terrain de Manchester City, qui n'ont été qu'une simple fuite en avant. Tant qu'on restait au stade des invectives et autres propos de défiance vite étouffés, on pouvait hypocritement nier toute friction dans le vestiaire ivoirien. Pendant des années, on a laissé croire qu'il n'y avait aucun problème majeur dans le vestiaire des Eléphants alors que des informations persistantes, récurrentes, font état de graves crises en tout genre :crises de leadership et générationnelles, clash de concurrents à un même poste. Mais au sein de l'encadrement technique des pachydermes ivoiriens, on a toujours eu cette fâcheuse manie de les minimiser alors que leur impact sur la solidarité de groupe et l'esprit d'équipe a été plus d'une fois préjudiciable aux Eléphants. On sait par exemple que Yaya Touré s'est plus d'une fois dressé contre Didier Drogba et Zokora Didier. En novembre 2011 en Afrique du sud, lors du Nelson Mandela Challenge, le petit frère de Kolo a montré des muscles quand Maestro a bien voulu lui faire comprendre qu'il fallait qu'il se concentre sur son sujet. Les responsables de la sélection nationale ont pendant longtemps misé sur l'imperméabilité du vestiaire, fait la langue de bois, pour nier tous ces faits. Mais mercredi au stade Félix Houphouët-Boigny, ils été pour une fois trahis par leur fétiche. Il n'y avait pas de place pour la mise en scène et les déclarations théâtralisées avec les images qu'on a vues, même si les boxeurs d'occasion ont été sommés d'aller se donner en spectacle en direct de la télévision ivoirienne pour présenter leurs excuses. Il y a des problèmes dans le vestiaire ivoirien, comme dans tous les vestiaires du monde d'ailleurs. Il convient de les régler avec efficacité. Sinon, on aura de façon spectaculaire des scènes comme celles que Gosso Gosso et Razak ont servies au stade Houphouët-Boigny.


Litié BOAGNON

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