vendredi 14 juin 2013 par LG Infos

Les planteurs africains du palmier à huile ne veulent plus se laisser distraire par les nombreuses campagnes de dénigrements faites à l'endroit de leur produit et ses dérivés. Au terme du 1er congrès des pays producteurs africains, qui s'est déroulé du 10 au 13 juin 2013, en terre ivoirienne, les producteurs ont pris la ferme décision de donner une réponse appropriée à ceux qui, s'adonnent à ces genres de publicité. Mettant du coup en péril, cette filière. Dans une déclaration dite Déclaration d'Abidjan, lue par Rigobert Mabougou, ministre congolais de l'Agriculture et de l'Elevage, les producteurs de l'huile de palme venus du Ghana, du Liberia, de la Guinée, de la Sierra Leone, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Côte d'Ivoire, mais aussi de l'Indonésie et de la Malaisie, estiment que leurs produits ne doivent plus être indexés négativement. Car, contrairement à ce qui se dit, la culture du palmier à l'huile n'est pas source de déforestation sur le continent. Parce que faite sur des jachères renouvelables. Mieux, cette production, mentionne la déclaration d'Abidjan, participe à la sécurité macroéconomique, à la sécurité alimentaire, à la création de richesse, au bien être des producteurs et à la durabilité de l'économie de ces différents Etats. Sur le plan nutritionnel et sanitaire, l'huile de palme ne contient pas de cholestérol, mais plutôt, des antioxydants, des acides gras et des caroténoïdes et de nombreuses valeurs nutritives et est riche en vitamines A et E qui sont de notoriété. Elle est essentielle pour la santé de la mère et de l'enfant. Elle lutte contre le rachitisme et la cécité. Devant tous ces bienfaits que produit l'huile de palme, les producteurs africains veulent soutenir toutes les initiatives de recherches pour combler le déficit en huile de palme en Afrique. Aussi, les producteurs africains de l'or rouge s'engagent à soutenir l'image de marque d'huile de palme africaine et combattre systématiquement tous les produits portant la mention sans huile de palme africaine sur leur territoire respectif. Pour atteindre ces différents objectifs, un groupe de travail et de liaison stratégique de suivi de l'huile de palme a été mis en place. Il est présidé par Sem Emmanuel Guy Alain Gauze, Consultant international des matières premières. Ce groupe a pour mission de réfléchir sur la création d'une charte de l'huile de palme. Le ministre Gauze et les experts qui composent ce groupe ont un délai de six mois pour présenter les résultats de leurs réflexions, lors de la réunion de l'alliance des producteurs de l'huile de palme. En tout cas, pour les producteurs, cette déclaration en terre ivoirienne marque un nouveau départ pour l'avenir de la filière africaine de l'huile de palme. Sangafowao Coulibaly Mamadou, ministre ivoirien de l'Agriculture s'est dit heureux de cette rencontre d'Abidjan. Qui, à ses yeux, est le début d'une union sacrée pour le développement de la filière palmier à huile. Car, à l'en croire, cette déclaration d'Abidjan doit être perçue, par ceux qui dénigrent de faux messages, comme un signal fort. Tout en indiquant qu'il était temps que les producteurs s'organisent sur les acquis du secteur pour une meilleure durabilité.

Joseph Atoumgbré

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