Simon Tapé Gnoblégou a été amputé d'une main par François Yoba, chef des dozos de Bokaréguhé. L'infortuné, qui lutte contre la mort, a été transféré à l'hôpital d'Issia pour des soins.
Les témoins que nous avons joints par téléphone expliquent que les faits se sont déroulés, le vendredi 14 juin dernier, dans le village de Bokaréguhé, dans la sous-préfecture d'Iboguhé, département d'Issia. Ce village est situé sur l'axe Issia-Duékoué. Au dire des témoins, le drame est survenu suite à un vol commis par un dozo répondant au nom d'Amadi. Le dozo Amadi a été pris en flagrant délit de viol de manioc dans le champ de Zogbo Boyo Bertin. On a convoqué ce dozo auteur du vol chez le chef du village. C'est au cours des échanges que Simon Tapé Gnoblégou a dit qu'il ne peut pas comprendre que les dozos qui prétendent lutter contre les voleurs soient eux-mêmes des voleurs. Cela a suffi pour que le chef des dozos, François Yoba, sorte son couteau pour taillader Simon Tapé Gnoblégou. Le coup était tellement fort que Simon Tapé a sa main sectionnée, racontent tous les témoins que nous avons joints hier par téléphone.
Les parents de Simon Tapé Gnoblégou ont saisi la gendarmerie d'Issia. Il ne faut pas s'attendre à une punition de cet acte. Parce que le ministre Hamed Bakayoko reconnaît et est en train d'organiser cette confrérie de chasseurs du nord qui continuent de tuer en toute impunité.
Benjamin Koré