jeudi 20 juin 2013 par Notre Voie

Le régime Ouattara veut-il exterminer ses prisonniers politiques par une épidémie de tuberculose ? Tout porte à le croire vu la situation sanitaire inquiétante qui prévaut dans les  goulags  de Katiola et Boundiali, nord du pays, où Alassane Ouattara a fait incarcérer 23 prisonniers politiques au nombre desquels Alcide Djédjé, ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Aké N'Gbo ; Henri Dakoury-Tabley, ancien Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) ; l'ex-député Martin Sokouri Bohui et l'ancien Directeur du Centre régional des ?uvres universitaires d'Abidjan-Cocody (Crou-A), Séka Obodji.
Ces personnalités sont enfermées dans ces prisons depuis deux ans sans perspective de libération ni même de procès. D'autant que  la Justice des vainqueurs  fait rage sous Ouattara. C'est sans aucun doute au nom de cette ignominie que le procureur du tribunal de Boundiali, Koné Namogo Cyprien, s'est opposé fermement à la libération du prisonnier de droit commun Konaté Drissa gravement atteint de la tuberculose. Le représentant du parquet, donc du pouvoir a fait appel, en mai dernier, de l'ordonnance de mise en liberté provisoire du prisonnier malade prise par le juge du tribunal de Boundiali, Touré Moussa.
En effet, comme l'atteste sa fiche de traitement antituberculeux N°CDT 20/13 du CDT de Boundiali, dont nous avons pu obtenir copie, le prisonnier Konaté Drissa qui porte le mal depuis longtemps n'a démarré son traitement que le 13 juin 2013. Cependant, il continue d'être détenu en prison. Rependant ainsi continuellement le bacille de Koch, bactérie responsable de la tuberculose. Les prisonniers politiques qui sont incarcérés à Boundiali ont la vie ainsi menacée.
A la prison de Katiola où une épidémie de la tuberculose sévit également, six prisonniers politiques ont été contaminés et luttent contre la mort. Mais ce sont au total 25 prisonniers de ce bagne qui ont été contaminés.
L'intransigeance du procureur de Boundiali à maintenir le malade en prison et le silence du gouvernement face à l'épidémie de tuberculose dans les prisons de Katiola et Boundiali laissent à penser que les prisonniers politiques sont visiblement livrés à la mort.

Didier Depry
didierdepri@yaho.fr

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