lundi 24 juin 2013 par Courrier d'Afrique

Le souverain chérifien, le roi Mohammed VI, s'est rendu au cours de la seconde quinzaine de mars 2013 au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Gabon en vue de consolider la coopération entre le Maroc et l'Afrique noire.

Dans un contexte marqué par la conjoncture, la Maroc a décidé de renforcer sa solidarité avec ses partenaires du continent. Tous ceux qui dissèquent l'actualité dans le monde arabo- musulman s'accordent à reconnaître que le Maroc est le plus africain des pays arabes.
La tournée effectuée par le roi Mohammed VI traduit la volonté du souverain chérifien d'impulser une nouvelle dynamique à la coopération économique entre le Maroc et les pays africains. Elle répond également à l'impératif d'une concertation politique constante des dirigeants africains sur les questions d'intérêts communs à un moment où la bande sahélo- saharienne fait face à des défis nouveaux : l'instabilité et le terrorisme notamment. Le Maroc se veut alors le porte flambeau d'un nouveau type de coopération Sud- Sud en Afrique. Le périple du roi a mis en évidence la volonté des pays visités de consolider leur relation bilatérale avec le Maroc et d'ouvrir de nouvelles perspectives de partenariat.
Nouvel élan
Pour cette tournée qu'il effectue, sept ans après son grand périple en Afrique, le roi Mohammed VI a emmené avec lui, une délégation d'une dizaine de ministres, des hommes clefs des services de la défense, de la sécurité, de nombreux conseillers et des chefs d'entreprises. Partout où le roi a séjourné, de nombreux accords de coopération bilatéraux ont été signés avec les pays hôtes dans des domaines aussi variés que la formation professionnelle, le commerce, la santé, la pêche maritime, le tourisme, le transport, l'habitat, l'énergie, les mines, la police, la sécurité et la justice. Au total, le Maroc a signé une vingtaine de grands accords de coopération à l'occasion de la tournée du roi Mohammed VI. On annonce également la signature d'un accord entre le royaume chérifien et l'Union économique et monétaire ouest- africaine (Uemoa) pour lever les barrières administratives qui font obstacle à l'accroissement des investissements marocains dans la sous- région. De même, on parle des négociations très avancées pour l'entrée du Maroc dans le capital de la Banque ouest africaine de développement (Boad).
Ces dernières années, plusieurs entreprises marocaines ont renforcé leur présence en Afrique au sud du Sahara. Elles sont particulièrement actives dans les domaines des banques, des télécommunications, des Btp, et dans l'industrie pharmaceutique. Le groupe Attijariwafa Bank qui a des filiales dans plusieurs pays du continent joue désormais un rôle leader dans le secteur bancaire et financier en Afrique. Il en est pratiquement de même du groupe Maroc Télécom qui joue un rôle prépondérant dans le secteur de la télécommunication en Afrique de l'Ouest et au Gabon.
Le contentieux sahraoui
Le Maroc siège actuellement en qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Aussi, le souverain chérifien a- t-il saisi cette position pour réaffirmer à ses hôtes, l'appui du Maroc aux efforts déployés par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour mettre en place des structures destinées à renforcer la stabilité du Mali. Outre le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Gabon beaucoup de pays plaident pour le retour du Maroc au sein de l'Union africaine (Ua), compte tenu de l'attachement du royaume chérifien à l'Afrique. Le chef d'Etat ivoirien, président en exercice de la Cedeao Alassane Ouattara, a clairement laissé entendre lors de la visite du roi Mohammed VI à Abidjan que les initiatives seront prises pour que le Maroc retrouve pleinement sa place au sein de l'Ua . Membre fondateur en 1963 de l'ex Organisation de l'unité africaine (Oua) devenue Union africaine (Ua), le Maroc a quitté en 1984 cette Organisation panafricaine lorsqu'elle a décidé d'admettre en son sein la ?'République arabe Sahraoui''. Une ex-colonie espagnole que le Maroc revendique comme partie intégrante de son territoire. Le royaume chérifien a manifesté sa disponibilité à concéder une large autonomie au Sahara pour mettre fin à ce vieux conflit maghrébin qui divise les pays africains.

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