mardi 9 juillet 2013 par L'intelligent d'Abidjan

Un cadavre a refusé, à huit reprises, d'être conduit au cimetière de son village natal d'Offoriguié, à sept kilomètres d'Agboville, a appris dimanche l'AIP. Arrivé à mi-parcours du cimetière, le cercueil fait demi-tour au village , ont rapporté des témoins joints par l'AIP. A huit reprises, les porteurs du corps de l'instituteur, N'Gbesso Jean Pierre, en fonction à Agbattra (sous-préfecture de Grand Morié), ont rebroussé chemin, ont-ils dit. Cinq fois, le samedi et trois fois dimanche matin , a indiqué M.Boga, instituteur venu "accompagner" le corps. Selon lui, pour des raisons de suspicion, le cercueil a été porté soit par ces collègues instituteurs, soit par les populations autochtones ou encore par les allogènes Burkinabés. A chaque fois, le corps est revenu dans la concession familiale , a-t-il expliqué. Le cercueil a volontairement heurté le père du defunt ainsi que plusieurs autres personnes du village, a-t-il dit. C'est à 14H, que le corps de l'instituteur a accepté de se faire enterrer, après que son père géniteur ait confessé publiquement, être l'ordonnateur de la mort du jeune N'Gbesso Jean Pierre. Le vieux a avoué après la pression que nous avons dû exercer sur lui, par rapport à l'alliance qui nous lie , a rapporté M. Boga, dont l'ethnie Dida est en alliance avec les Abbeys, selon la coutume. Il a précisé que le père a confessé publiquement avoir tué son fils et dénoncé ses trois complices. Le père N'Gbesso a révélé avoir mis fin aux jours de son fils qui aurait acheté une tronçonneuse et un conteneur pour faire du commerce. Quand la solde a fait son rappel, c'est ce qu'il est allé acheter au lieu de me remettre l'argent , aurait précisé le père, toujours selon l'informateur. Le maître d'école venait de boucler six ans de service, lorsqu'il a été subitement fauché par la mort. Son père est un instituteur à la retraite, rapporte-t-on.

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