mardi 9 juillet 2013 par AIP

Abidjan ? L'Etat ivoirien envisage de mettre en place une stratégie en vue d'assurer la sécurité alimentaire, par la mise à disposition des consommateurs, des produits vivriers sur toute l'année.

Dans cette perspective, plusieurs experts membres des ministères techniques, de l'Union européenne, des organisations professionnelles agricoles, d'instituts de recherche agricole, sont réunis de mardi à jeudi à Grand-Bassam, dans le cadre d'un atelier national d'échanges sur le projet de Stratégie nationale de développement des cultures vivrières autres que le riz (SNDCV).

Ainsi, au-delà du cadre institutionnel qui devra faire l'objet d'une réforme, le but de la SNDCV est d'assurer l'autosuffisance alimentaire, d'accroître la valeur ajoutée de l'agriculture vivrière, d'améliorer la situation de l'emploi en milieu rural, de faire de la Côte d'Ivoire le grenier de la sous-région.

Pour y parvenir, le ministère de l'Agriculture compte améliorer la productivité et étaler la production sur toute l'année ; développer l'agriculture urbaine et péri-urbaine et les produits de grande consommation tels l'igname, le manioc, la banane plantain, le maïs et les légumes (aubergine, gombo, piment, tomate, oignon, oseille de Guinée (dâh), corète potagère (kplala), morelle noire (fouet) et amarantes (brombrou).

Selon un document du ministère de l'Agriculture remis à l'AIP, cela va permettre également de réduire les pertes post-récolte, de professionnaliser l'agriculture vivrière encore informelle, de renforcer le cadre institutionnel et de mettre en place un système de financement adapté.

L'objectif global de la SNDCV est de couvrir à l'horizon 2020, l'ensemble des besoins de consommation nationale en produits vivriers autres que le riz, dégager des surplus pour l'exportation, accroître la valeur ajoutée et créer des emplois.

Pour atteindre cet objectif général, la SNDCV 2012-2020 définit quatre axes stratégiques permettant de prendre en compte l'ensemble des éléments de la chaîne de valeurs (foncier, intrants, aménagements pour la maîtrise de l'eau, production, commercialisation, conservation et transformation).

Ces axes concernent le renforcement de l'appui technique à la production, l'appui à la commercialisation des produits vivriers, l'appui à l'organisation des acteurs au renforcement des capacités des structures d'appui technique, l'appui à la valorisation et à l'amélioration de la compétitivité des produits vivriers.

Le coût global de la stratégie s'élève à 699.400.000.000 FCFA. Pour sa mise en ?uvre, il sera mis en place un dispositif institutionnel capable de mobiliser et canaliser les énergies vers la réalisation des objectifs fixés, d'assurer une exécution efficace de la stratégie et surtout pour attirer l'investissement privé.

Pour ce faire, il est envisagé la création d'une structure chargée du développement des cultures vivrières au niveau de la coordination et la planification des interventions dans ce secteur et de la mobilisation des fonds.

Comme mesure d'accompagnement, l'on escompte en outre la mise en place d'un fonds de développement des cultures vivrières autres que le riz qui devrait servir de fonds de soutien à la filière et de fonds de garantie, en vue de réduire le taux d'intérêt du crédit agricole.

A l'issue de l'atelier de Grand-Bassam, co-organisé par le ministère de l'Agriculture et l'Union européenne, l'on attend un document consensuel qui devrait servir de base pour la prise de mesures au niveau gouvernemental.
(AIP)
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(AIP)

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