mardi 9 juillet 2013 par APA

Deux personnes ont été tuées mardi dans une attaque perpétrée sur l'axe Bouaké-Yamoussoukro par des coupeurs de route.

Selon des sources sécuritaires, un mini car de type Massa assurant la liaison entre Bouaké et Abidjan a été mitraillé tôt mardi matin entre Bouaké et la petite localité de Djébonoua, faisant deux morts et plusieurs blessés.

Ce drame intervient au lendemain de l'appel du Chef de l'Etat, Alassane Ouattara depuis Korhogo (633 km au Nord d'Abidjan), invitant les ex-combattants à abandonner les kalachnikovs.

" Oui, c'est vrai, vous avez participé au combat. Certains n'ont pas encore eu du travail (...) Nous allons trouver du travail pour tous les ex-combattants y compris les miliciens", avait déclaré M. Ouattara.

Le Chef de l'Etat ivoirien qui s'exprimait lors de son dernier meeting sanctionnant une visite d'Etat d'une semaine dans le district des Savanes a rassuré que les ex-combattants figurent au nombre de ses priorités.

" Je vous demande de laisser les kalachs à la maison. Certains d'entre vous sont devenus des coupeurs de route", avait-t-il déploré en invitant les ex-combattants à abandonner cette pratique au risque de se faire tuer un jour.

"Abandonnez les kalachs. Soyez assurés que vous êtes ma priorité (...)" avait poursuivi M. Ouattara en s'adressant aux ex-combattants présents au stade municipal de Korhogo. Pour lui, cette question est une "priorité par ce qu'il faut la sécurité pour les ivoiriens".

La question du désarmement des ex-combattants a été remise au goût du jour après des attaques armées et le phénomène des coupeurs de route, deux sujets qui ont pris de l'ampleur ces derniers mois.

L'effectif total des ex-combattants en Côte d'Ivoire est estimé à près de 65 000 personnes parmi lesquelles 10% vont intégrer notamment l'administration douanière, forestière et pénitentiaire.

Le gouvernement ivoirien a besoin de 85 milliards de fcfa pour réintégrer ces ex-combattants dont le plus gros lot est issu de l'ex-rébellion des Forces Nouvelles. Pour l'année 2013, l'Etat prévoit de réintégrer 30 000 ex-combattants.

Sur le respect de cette prévision, Dr Karnan Soro, Chef de la division désarmement, démobilisation et réintégration au sein de l'Autorité de désarmement, de la démobilisation et de la réintégration (ADDR), a indiqué samedi dans une interview à APA que ''opérationnellement", l'ADDR est prête, mais, a-t-il précisé "tout est lié à la disponibilité des ressources''.L'ADDR dirigée par Fidèle Sarassoro, un ex-onusien, est chargée de la gestion des ex-combattants.
LS/APA

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