vendredi 12 juillet 2013 par Autre presse

A peine la Cour pénale internationale a-t-elle confirmé les charges contre l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et 84 de ses proches que les boucliers se sont levés contre la très contestée juridiction internationale. Et logiquement aussi contre le président Alassane Ouattara qui apparaît désormais comme celui à qui profite cette décision.
Les avocats de la défense n'ont pas hésité à parler de procès politique, considérant ainsi qu'en maintenant dans les chaînes de l'accusation, non seulement Laurent Gbagbo, mais aussi son épouse, son fils et le président de son parti, la CPI, d'ores et déjà, fait pencher sa balance du côté des vainqueurs de la crise postélectorale qui a abouti finalement à l'installation de ADO au pouvoir. Faut-il craindre que la marche vers ce procès ne remue le couteau dans la plaie béante d'une Côte d'Ivoire encore en plein chantier de reconstruction et de réconciliation?

Les avis sont certainement partagés selon qu'on est pro-Ouattara ou pro-Gbagbo. Mais une chose est certaine, c'est que la Côte d'Ivoire a besoin de tourner la page d'une crise politico-militaire dont les plaies tardent à se cicatriser. Et ce, malgré la mise en marche d'un processus de réconciliation nationale qui achoppe toujours sur le sort judiciaire idoine qu'il faut réserver aux bourreaux d'hier devenus victimes d'aujourd'hui.

En élargissant certaines charges qui pèsent sur l'épaule de Gbagbo à certains membres de sa famille et de son parti, la CPI ne se met pas moins dans une situation délicate vis-à-vis d'une certaine opinion ivoirienne et africaine qui considère cette institution comme une juridiction aux ordres des Occidentaux et de leurs valets locaux.

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