samedi 13 juillet 2013 par AIP

Bouaflé ? De violents affrontements entre autochtones et allogènes, à Angovia (à 50 km de Bouaflé), ont fait des morts et de nombreux blessés dans les deux camps.

Selon des témoins interrogés, vendredi par l'AIP, sur le lieu des affrontements, tout est parti du refus, mardi, d'un orpailleur, Coulibaly Souleymane, de payer les droits d'un barrage à péage érigé par les autochtones Yowlè et dont les fonds devaient servir à construire la maison du conseiller pédagogique.
S'ensuit alors une rixe entre les jeunes en faction au barrage et l'orpailleur.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Coulibaly Souleymane décède, provoquant le courroux des allogènes qui imputent cette mort aux autochtones et ne comprennent pas, selon leurs dires, l'indifférence de ceux-ci face à ce malheur qui les frappe.

C'est alors que les premiers affrontements éclatent dans la journée du mercredi, faisant cinq morts, selon les autochtones, quatre morts aux dires des allogènes et allochtones et trois morts, selon des sources officielles, ainsi que plusieurs blessés graves transférés au CHR de Bouaflé.

Pendant la belligérance, au total 93 maisons ont été pillées, saccagées et brûlées par la suite. L'on dénombre parmi ces maisons, celles du chef du village, du président des jeunes d'Angovia et de plusieurs cadres du village.

Le lendemain, jeudi, malgré l'arrivée du sous-préfet, Bossé Zogbré qui a prôné la paix et la réconciliation entre les populations, les affrontements ont repris de plus belle dans la soirée avec des coups de feu nourris sur la place publique.

Selon le vice-président de la mutuelle de développement d'Angovia, Kouamé Augustin, ce sont les allogènes qui ont attaqué alors que sa communauté était en train de faire des cérémonies rituelles pour conjurer le mauvais sort dû au sang versé la veille.

Soumaïla Diarrassouba, président des jeunes allogènes avance, quant à lui, que cette cérémonie rituelle était ponctuée de coups de feu en l'air qui ont blessé plusieurs de ses "compatriotes". Cette situation, selon lui, a déclenché le deuxième affrontement qui a été plus meurtrier.

L'arrivée de la gendarmerie, des forces de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) a engendré un calme relatif dans le village.
(AIP)
zaar/kkp/cmas

(AIP)

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