Le 1er juillet dernier, le cortège de Fidèle Sarasoro, Directeur de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr) a été attaqué sur la route de Kong par des hommes armés. Un gendarme a même été tué au cours de cette agression. Le lendemain 2 juillet, alors que la région de Korhogo s'apprêtait à accueillir le chef de l'Etat, Alassane Dramane Ouattara, une autre attaque à la kalachnikov s'est produite à seulement 22 km de Kong. Coulibaly Siaka, l'une des victimes de la deuxième attaque survenue entre le village de Nafana et Kong a été conduite au CHR de Korhogo. Son frère Coulibaly Yacouba que nous avons rencontré dans cet établissement raconte les faits : Ce jour là, mon frère partait en voyage et, il devait passer par Kong. A environ 22 km de la ville, des hommes armés l'ont agressé. Je l'ai d'abord envoyé à l'hôpital de Ferké, et là-bas, on nous a dit de venir ici à Korhogo. Ils ont tiré sur lui et il a reçu une balle dans la jambe. Sa jambe est cassée quand il tombait. Son souhait est que ces hommes armés soient appréhendés et qu'ils répondent de leurs actes.
La zone Tafiré, Kong et Ferké est, selon les commerçants et les opérateurs économiques, très dangereuse. Selon un ex-rebelle qui a voulu garder l'anonymat, depuis avril 2013, se sont plus de 40 cas de braquages qui y ont été signalés. Malheureusement, déplore t-il, l'on n'a jamais pu mettre la main sur eux. Une commerçante du marché de Kong a révélé que, ces dernières semaines, des hommes armés avaient dépouillé toutes les commerçantes qui revenaient du marché de cette ville. Et qu'ils auraient même violé des jeunes filles. Selon des voyageurs, c'est sur l'axe N'golodougou-_Kong, précisément entre Nafana et Kong, distant d'environ 30 km que le danger est permanent.
Aujourd'hui le problème de l'insécurité dans cette zone inquiète au plus haut niveau. Le ministre Ibrahima Ouattara ne dit pas le contraire. Le problème de l'insécurité dans la zone est malheureusement une réalité , avoue t-il. Puis de faire remarquer que le maximum sera fait avec le général Kouassi Gervais de la gendarmerie.
Mais, un ex-rebelle interrogé à Ferké et qui a requis l'anonymat a prévenu en ces termes : Un problème mal réglé, n'est pas réglé
SKB