mardi 23 juillet 2013 par L'intelligent d'Abidjan

A peine a-t-elle pris fonction en remplacement du Hollandais Gerard Albert Koenders que Mme Aïchatou Mindaoudou Souleymane essuie ses premières critiques. Le ton est donné par le Front populaire ivoirien qui, dans un communiqué signé de Dr Kodjo Richard, secrétaire général par intérim et porte-parole du FPI, rappelle l'implication de la nouvelle représentante spéciale de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire dans la résolution des crises, la promotion de la paix et la réconciliation dans les pays africains, notamment en Côte d'Ivoire, en Guinée et au Togo, sous les auspices de la CEDEAO entre 2005 et 2007. Dans une analyse des propos tenus par Mme Aïchatou Mindaoudou durant cette période, le FPI en vient à la conclusion que le successeur de Bert Koenders n'est pas neutre. Le FPI note que Mme Aïchatou Mindaoudou Souleymane, en sa qualité de médiateur dans la résolution de la crise ivoirienne, a toujours fait la démonstration de sa partialité en faveur de Monsieur Alassane Ouattara. Et comme elle est déjà partie, elle ne saurait être juge ou arbitre dans la normalisation d'une situation aujourd'hui chaotique dont elle porte une part importante de responsabilité .

Fouetter l'orgueil de la représentante spéciale de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire

On croirait que le FPI prêche dans le désert. Que non. Cette sortie du parti de Laurent Gbagbo a le mérite, selon des observateurs, de fouetter l'orgueil de Mme Mindaoudou, afin qu'elle démontre aux yeux des dirigeants du FPI, qu'elle n'est pas celle qu'ils croient. Et si Aichatou Mindadaou était, en définitive la meilleure alliée du FPI et des pro-Gbagbo, celle qui publiquement n'est pas anti-Ouattara et peut être écoutée sans a priori par le Président de la République, de ce fait plaider en faveur des revendications réalistes et raisonnables du FPI, se demandent des acteurs politiques ? En réalité, la démarche du FPI vise à la mettre à l'épreuve, à exiger d'elle une neutralité absolue. Pour l'instant elle bénéficie d'un préjugé favorable de la part du gouvernement, qui a donné son agrément pour sa nomination. Peut-on imaginer que dans son action, des désaccords interviennent avec le pouvoir et que des pro-Ouattara la critiquent ? Rien n'est impossible si on prend en compte les sources crédibles qui assurent qu'avant son départ, Bert Koenders n'était plus en odeur de sainteté avec les autorités ivoiriennes. Aïchatou Mindadaou pourra-t-elle être ce médiateur que réclame le FPI pour jouer l'arbitre indépendant entre lui et l'exécutif ? Mme Aïchatou Mindaoudou a été nommée représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU, elle est venue en Côte d'Ivoire, elle est au service de tous les Ivoiriens sans exclusion et elle l'a réitéré à plusieurs reprises. Dans son mandat, il y a une mission de bons offices et elle entend mener son action conformément à ce mandat, précise Sylvie Van den Wildenberg, la porte-parole de la mission onusienne en Côte d'Ivoire. Une mise au point qui cadre avec le rêve secret de neutralité que caresse le FPI.

Olivier Dion

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