mercredi 24 juillet 2013 par L'intelligent d'Abidjan

On lui prédisait la pire des humiliations au siège du PDCI-RDA, la maison du président Bédié. On avait dit qu'il pouvait s'exprimer à Paris, dans un hôtel de la capitale française ou un bistrot de la ville des Lumières. Mais, le lieu où on parle, où on décide pour le parti cinquantenaire, l'endroit où il faut être pour parler comme garçon des questions relatives au PDCI, c'est le siège réhabilité à l'occasion de la crise militaro-politique, par Bédié. Certains militants, fanatiques du ?'vieux'' comme il est affectueusement appelé là-bas avaient même promis de le gifler de la même manière qu'il a giflé le ministre Gnamien Yao le jeudi 5 mars 2009, autour de 12 heures . Pour beaucoup des détracteurs du président de la jeunesse du PDCI, venir au siège du parti afin de tenir des propos aussi désobligeants et offensants à l'encontre de leur leader, était un pas que n'oserait pas franchir Kouadio Konan Bertin dit KKB. Cette citadelle imprenable du PDCI, comme l'ont salué plusieurs partisans de ce dernier sur facebook, twitter et autres a, finalement été franchie par l'intrépide KKB, député de la commune de Port-Bouët, membre du bureau politique du parti, organisateur de son futur congrès et candidat à la présidence du parti. ?'Vini, vidi, vici'' aurait pu s'exclamer KKB dès son départ hier mardi 23 juillet 2013 du siège du PDCI après y avoir tenu sa conférence de presse annoncée avant-hier lundi. Tout comme Jules César ( général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 12 ou le 13 juillet 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C. (aux Ides de Mars en 49 av. J-C). Cette phrase peut être traduite en français par je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu . Par son laconisme typiquement latin, cette phrase devint célèbre pour désigner tout succès foudroyant ou d'une facilité déconcertante quand tout le monde s'entendait à une mission presqu'impossible. Des personnes sur le réseau social assurent déjà que le fait que le député de Port-Bouët soit rentré et reparti du siège sans difficulté aucune, montre bien que le PDCI est un parti démocratique, modèle et mature. Pour eux, une telle défiance n'aurait pas été possible chez d'autres formations politiques de la place et démontre, s'il en était encore possible, l'esprit de tolérance, de paix et de pardon, notion toujours magnifiée par le vieux parti.

Olivier Guédé

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