mercredi 24 juillet 2013 par Le Patriote

Je voudrais avant de répondre à vos questions, commencer par dire les mots de remerciements au Président Diouf, secrétaire général de l'organisation internationale de la francophonie. Toute ma reconnaisse au Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara et puis dire ma joie avec les membres de mon bureau de l'Assemblée nationale et les députés qui sont venus m'accueillir. Vous savez, je veux dire que ce n'est pas une question personnelle.

Le secrétaire général Abdoul ayant bien accueilli en Côte d'Ivoire, a estimé au regard du fait que j'ai été élu vice président de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, a contacté le Président de la République Alassane Ouattara et ensemble, ils ont convenu et décidé de me nommer chef de mission pour aller au Caire en Egypte pour mener une mission de contact et d'information. C'est ce que nous avons fait. Nous avons séjourné en Egypte pendant 4 jours. Et pendant 4 jours, nous avons eu une trentaine de rencontre et 40 interlocuteurs que nous avons eu à rencontrer. Nous avons rencontré tout le monde aussi bien les membres du gouvernement, le Président intérimaire, le Général Al sissi et d'autres ministres. Et nous avons tenu à rencontrer l'opposition, les pro-Morsi comme on les appelle en Egypte. Et je dois vous dire que ce n'était pas chose facile. Parce qu'il fallait aller dans leur fief, dans leur quartier général. C'est ce que nous avons fait à la place Rabiha Adeguiya. Nous les avons rencontrés pendant plus de 2 heures. Nous avons aussi rencontré les jeunes de Tamar ode. Les jeunes qui ont été à l'origine de la pétition. Mon sentiment personnel. La situation en Egypte est une situation très complexe. Parce que vous avez aussi bien une sorte de melange entre la religion, la politique, etc . qui bient entendu, comme vous l'imaginez, suscite beaucoup de passion. La situation n'est pas du tout facile. Tous les jours, il y a des manifestations au Caire. La situation est tendue. Mais je reste convaincu qu'il y a une porte de sortie. Je garde l'espoir et cet espoir que j'ai transmis au secrétaire général de la francophonie, M. Abdoul Diop. Je pense que si nous maintenons et approfondissons les contacts avec les parties égyptiennes, je pense que nous pouvons les amener à la table de discussion et de négociations. Pour cette première rencontre, mon mandat était un mandat de contact et d'information. Ce qui voudrait dire qu'il fallait que je puisse prendre avec toutes les parties qui puissent m'informer pour que je sois à leur écoute. Ceci nous a permis aussi de passer un message aux autorités égyptiennes. En ce qui concerne les droits de l'homme, nous leur avons dit qu'il fallait traiter avec dignité le Président Morsi qui avait été démocratiquement élu. Nous leur avons avec beaucoup d'insistance qu'il fallait qu'on traite toutes les autres questions avec respect. J'espère que nous serons entendus.
J'ai ressenti cela comme une vraie responsabilité. Parce que l'Egypte, c'est un grand pays. C'est quand même plus d'un millions de Km2 de territoire. Ensuite, l'Egypte c'est la troisième population africaine avec 84 millions d'habitants. C'est aussi une économie. Donc c'est un grand pays qui a une grande histoire. C'est quand même la civilisation nubienne. Les premières civilisations sont parties d'Egypte.

Le fait que le Président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire aie été retenu pour mener une telle mission, à mon avis, rejaillit forcement sur l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire. Mais surtout toute la Côte d'Ivoire entière. Vous avez vu le Président de la République lui-même, Président de la Sous région, et si la Francophonie décide que désormais c'est le président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire qui doit mener une telle mission, ce mérite revient aux députés qui ont en un an travaillé dans la discipline, dans la solidarité et qui ont donné le maximum d'eux-mêmes pour que notre Assemblée soit une Assemblée respectée. Aujourd'hui notre Assemblée a pris de l'envergure, elle est respectée. Elle a une image de marque en dehors des frontières ivoiriennes. Et je pense que c'est une bonne chose. C'est l'occasion pour moi d'encourager les députés. Le travail est quelque fois harassant, nous sommes quelque fois surchargés. Mais c'est au bout de l'effort du travail que la reconnaissance vient

Recueillis par COULIBALY Zoumana

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