vendredi 26 juillet 2013 par L'intelligent d'Abidjan

La direction générale des Impôts est à l'instar des deux autres régies financières de l'Etat, Trésor et Douanes, l'une des régies pourvoyeuses de recettes fiscales. La révolution de la décentralisation des services de la tour E à l'ensemble du pays (hinterland), avec des directions régionales et les demembrements de toutes les directions a connu une dynamique dialectique depuis Elloh Clément Charles, Feh Kessé et enfin Abinan Kouakou Pascal. Pascal Abinan, ex-Directeur du Cadastre est aujourd'hui directeur général des Impôts et s'est entouré d'un ?'brain trust'' de compétences constituées de ses illustres devanciers : Jacques Aka, Assi N'Din Théodore, Nimaga, Bony Alex, Koua Paul, Dafaut Pierre. Mais là où le directeur général des Impôts aura réussi, c'est la difficile transition du retour à la normale dans la perception des taxes dans les anciens fiefs de l'ex rebellion ivoirienne, les zones centre-nord-ouest. Korogho, Bouaké avec Yao N'Goran Jacques parachuté en 2008 directeur régional Abinan a réussi dès sa prise de service comme Directeur Général à sensibiliser sur la nécessité des taxes à la DGI par une politique explicative de la primauté du droit de l'Etat de droit. Aujourd'hui toutes les directions régionales de l'intérieur du pays ont leurs appendices de tous les services de la direction générale des Impôts (Conservation, foncier, enregistrement, vignettes, TVA, TCA, impôt synthétique), une délocalisation de synergie et de rentabilité. Le hic c'est, la très grande part faite à la direction des grandes entreprises(DGE) qui encaisse des milliards pendant que beaucoup de services territorialemente compétents en sont privés et ne rament que dans la portion concave. C'est à ce niveau que la Banque mondiale et le FMI ont demandé il y a quatre mois au ministre auprès du Premier ministre d'induire des réformes de réajustements structurels afin que de grandes centrales soient créées en amont et en aval, pour que la direction des grandes entreprises soit intégrée à chaque direction régionale des Impôts en lieu et place de l'impressionnant pool économique monopoliste de la DGE. Par ailleurs, beaucoup d'anti-Abinan intra muros et relayés par certains medias soupconnent le directeur général des Impôts de pratiquer du népotisme dans les nominations des cadres. ?'Faux'' retorquent des cadres. La conservation, la sous-direction des moyens généraux, la direction des grandes entreprises sont aux mains de non-akans. Abinan, affirme un cadre, est celui-là même qui aura nommé beaucoup de cadres laissés pour compte. Pascal Abinan Kouakou adopte la méthode du rendement positif qu'il a déjà utilisée sous Bédié à la tête du cadastre et des hypothèques.

Jean Simon BAAR

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