mardi 30 juillet 2013 par Ministères

Yamoussoukro, le 28 juillet 2013

-Monsieur le Premier Ministre Beyon Luc Adolphe TIAO et Cher frère ;
-Messieurs les Ministres d'Etat ;
-Mesdames et Messieurs les Ministres ;
-Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
-Monsieur le Préfet de Région ; Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Préfectoral ;
-Monsieur le Gouverneur ;
-Monsieur le Maire ;
-Monsieur le Député ;
-Honorables Chefs Traditionnels et Guides Religieux ;
-Distingués invités ;
-Mesdames et Messieurs ;

Il m'est particulièrement agréable de vous accueillir tous ici, à Yamoussoukro, cité qui revêt à nos c?urs une résonnance toute particulière et dont il a plu au Père Fondateur de la Côte d'Ivoire le Président Félix Houphouët Boigny, de faire un Haut lieu de l'amitié et de la solidarité agissante entre les peuples, de la fête du dialogue et de la concertation internationale.
Vous me permettrez donc, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d'Ivoire, ainsi qu'au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens, de souhaiter le traditionnel Akwaba c'est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne, à notre Frère et Ami, Son Excellence Monsieur Adolphe TIAO, Premier Ministre du FASO, et à l'importante délégation ministérielle et d'Experts qui l'accompagne.
Le plaisir pour nous est immense de vous recevoir aujourd'hui, pour poursuivre avec vous, les travaux déjà entamés par nos Experts et par nos Ministres arrivés quelques jours plus tôt, dans la capitale politique ivoirienne.
A eux tous, je voudrais adresser mes vifs et sincères remerciements ainsi que mes encouragements, pour l'esprit de fraternité et de convivialité dont, m'a-t-on souligné, ils ont bien voulu entourer leurs réunions, démontrant encore une fois la volonté de concrétisation de nos ambitions communes.
Monsieur le Premier Ministre et cher Frère,
La tenue de ce Conseil de Gouvernement conjoint revêt pour nous une signification particulière. Elle intervient en effet, dans un contexte où nous sommes invités à mettre tout en ?uvre pour renforcer les liens séculaires de fraternité et de solidarité qui existent si heureusement entre nos deux pays frères, ainsi que nos deux peuples unis par l'histoire, la culture et la géographie. Dans cette perspective, la grande vision de nos deux Chefs d'Etat, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d'Ivoire, est de consolider nos relations bilatérales déjà excellentes, pour le progrès et le bien-être de nos peuples respectifs. Cette orientation constitue désormais une priorité et une constante incontournables de nos relations, que nous devons nous efforcer de refléter dans nos stratégies de développement.
C'est pourquoi, je voudrais vous réitérer nos remerciements les plus chaleureux, pour l'honneur et l'amitié que vous nous faites, en partageant ces moments de concertation et d'évaluation de notre riche et fructueuse coopération.
C'est dire à quel point la rencontre de ce matin, tout comme celles qu'ont eues les Experts et nos Ministres, est importante et historique.
Le devoir nous incombe, au cours de nos séance de travail, de préparer le Sommet de nos deux Chefs d'Etat, en prenant en compte les diligences et les dossiers conjointement retenus par nos Ministres, en vue de les porter, une fois examinés, à la très Haute attention de leurs Excellences Messieurs Blaise COMPAORE et Alassane OUATTARA.
Il s'agira de passer en revue le chemin parcouru après Ouagadougou 2011 et d'établir le niveau des avancées obtenues dans la mise en ?uvre des diligences identifiées par la 2ème Conférence au Sommet.
Au nombre de ces dossiers je citerai entre autres, ceux relatifs à la construction de l'autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, au Chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son extension jusqu'à Tambao, à la question énergétique et minière. Nos travaux permettront également de faire la revue des nombreux accords bilatéraux dont la signature est attendue aussi bien par la Côte d'Ivoire que par le Burkina Faso, à l'occasion de la 3ème Conférence au sommet du Traité d'Amitié et de Coopération qui nous mobilise présentement.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs,

Nos populations qui suivent avec grand intérêt nos travaux sont conscientes que les décisions, les engagements et les accords pris dans le cadre de notre Traité d'Amitié vont très certainement améliorer leur quotidien.
A cet égard, les attentes sont nombreuses et multiformes. Elles concernent entre autres les décisions dans les domaines de la fluidité du trafic et de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que de la lutte contre la traite transfrontalière des enfants ou même de la transhumance et de la santé animale et de d'autres domaines.
Nous avons donc l'impérieux devoir d'aller au devant des engagements pris par nos deux Etats respectifs, afin que les peuples ivoirien et burkinabè pour le bonheur desquels ces engagements sont pris, puissent en bénéficier, dans des délais suffisamment courts.
De ce fait, il importe de relever et de se féliciter du dynamisme économique observé dans nos deux pays en 2012, et des perspectives fort prometteuses en 2013.
De façon plus générale, la croissance économique de l'espace UEMOA est ressortie à 5,8 % à fin 2012, en rapport notamment avec la normalisation socio-politique en Côte d'Ivoire.
S'agissant de la Côte d'Ivoire, l'année 2012 est caractérisée par une reprise économique forte au taux de 9,8 %, après le repli de -4,7 % en 2011, lié aux effets de la crise post-électorale. Les prévisions de croissance sont estimées à 9% en 2013 et les projections indiquent que la Côte d'Ivoire atteindra un taux de croissance à deux chiffres en 2014 et en 2015.

Le regain de dynamisme de tous les grands secteurs de l'activité économique a été stimulé par la relance de l'investissement, de la consommation et des exportations.

Le maintien d'une dynamique de croissance forte, repose notamment sur l'investissement, tant public que privé. Mais il faut souligner que le secteur privé, tant national qu'international, est, et devra être le principal moteur de cette nouvelle reprise économique.

Le niveau d'investissements projeté par le Plan National de Développement (PND) couvrant la période 2012-2015 est évalué à 11.076 milliards de francs CFA, soit environ 22 milliards de dollars US. Il vise à remettre à niveau nos infrastructures économiques et sociales devenues vétustes et insuffisantes, mais également à contribuer à l'amorce d'une société plus moderne, plus juste et plus prospère au service de nos populations.

Il importe de relever que notre stratégie d'investissement vise également à renforcer les infrastructures socio-économiques avec un accent particulier sur les projets d'intérêt régional. Il s'agit en particulier de projets portuaires, aéroportuaires, routiers, ferroviaires, sanitaires et éducatifs qui permettent de renforcer les échanges entre les différents pays de la sous-région et de favoriser le développement du capital humain.

Cela constitue un point important du mandat du Président en exercice de la CEDEAO, SEM le Président Alassane OUATTARA, et l'une des illustrations en est le projet d'autoroute Abidjan-Ouagadougou dont les études sont en cours. Ce grand projet a pour finalité de fluidifier les échanges d'abord entre les deux pays, et plus tard avec l'ensemble de la sous région.

D'autres projets revêtant le même caractère sont à mettre en ?uvre tout aussi rapidement. Il s'agit notamment de :
- L'interconnexion ferroviaire Abidjan-Ouaga-Niamey-Cotonou-Lagos
- L'interconnexion ferroviaire Abidjan-Accra-Lomé-Cotonou-Lagos
- L'interconnexion électrique West African Power Pool (WAPP).
- L'Autoroute du gaz Lagos-Abidjan

Le dernier projet cité devrait permettre d'améliorer la disponibilité en gaz pour la production d'électricité par les producteurs indépendants en vue de stabiliser et d'améliorer la fourniture d'électricité aux pays limitrophes, en particulier au Burkina Faso.

Faut-il le rappeler, la Côte d'Ivoire consolide sa position de hub énergétique de la sous région avec la fourniture d'électricité déjà effective au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, au Bénin et au Togo, et à moyen terme au Libéria, à la Sierra Leone et à la Guinée.

Par ailleurs, les grands projets d'extension des ports d'Abidjan et de San Pedro, visent à offrir aux pays frères de l'hinterland des infrastructures portuaires modernes et compétitives à même de contribuer à la pleine valorisation de leurs potentialités économiques.

Dans ce cadre, tous les pays sont appelés à faire des efforts de plus en plus importants afin de déclencher ces projets, mettre ces infrastructures aux normes internationales, tout en exploitant leurs avantages comparatifs pour le développement de la sous-région.

Au sein de l'UEMOA, la Côte d'Ivoire et le Burkina sont appelés à constituer un binôme économique fort et complémentaire. Cela devrait permettre de relever très significativement le niveau de nos échanges commerciaux, dont la valeur globale de 179 milliards de F CFA en 2010 est nettement en dessous de nos potentialités.


C'est sans nul doute, au travers de la satisfaction de cette attente que le Traité d'Amitié et de Coopération entre nos deux Etats tire toute son essence.
Je ne doute pas que votre détermination et votre intervention personnelle, ainsi que la synergie et l'efficacité de nos deux délégations permettront d'asseoir les conditions propices aux succès éclatant du Troisième Sommet des Chefs d'Etat du Traité d'Amitié et de Coopération entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.
Monsieur le Premier Ministre et Cher frère,

En vous réitérant, ainsi qu'à votre délégation, nos souhaits de cordiale bienvenue en terre ivoirienne, avec mes v?ux de plein succès et de fructueux séjour à Yamoussoukro, je déclare ouverts les travaux de notre Conseil de Gouvernement Conjoint.

Vivre l'amitié Ivoiro-burkinabè

Je vous remercie de votre aimable attention.

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