Après deux mois passés en France, le président du parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, a regagné hier les bords de la lagune ébrié, en triomphe. En effet, les militants du parti doyen se sont mobilisés pour réserver un accueil délirant à leur ''capitaine''.
Jeunes, vieux, femmes, enfants et tout le gotha des personnalités du parti se sont rendus à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny pour souhaiter ''Akwaba'' au Sphinx de Daoukro. L'ambiance était donc à la fête. Cadres, militants et sympathisants, personne n'a voulu se faire conter l'évènement. Et chacun a joué des coudes pour avoir une place privilégiée afin de communier avec le président Bédié à son arrivée. C'est à 14 h 30 minutes que l'avion présidentiel qui transportait le président du PDCI, a atterri sur le tarmac, déclenchant du coup l'hystérie dans la foule. Les militants n'ont pas boudé leur joie de revoir leur chef à travers des cris et des pas de danse. Président ! Président ! , scandaient-ils. A sa descente d'avion, N'zuéba est accueilli par Ahoussou Jeannot, Hortense Aka Angui, Ouassénan Koné, Vakaba Touré, Doukouré Moustapha, Gnamien N'goran, Michel Koffi Benoît, Maurice Kacou Guikahué, Aka Ouèlè avant de prendre place dans le salon d'honneur où il s'est adressé à la presse.
Je voudrais exprimer ma joie d'être de retour à Abidjan et en Côte-d'Ivoire. Cela fait exactement deux mois deux jours que nous sommes partis d'Abidjan pour le prix Félix Houphouët-Boigny. Au moment où je reviens dans le pays natal, je voudrais remercier tous les militants, tous les sympathisants, qui se sont mobilisés nombreux pour cet accueil , s'est-il réjoui. Il a traduit sa reconnaissance au gouvernement qui a bien voulu lui affréter un avion pour son voyage en France. Je dis merci à tous, a-t-il félicité. Tout en invitant les militants de son parti à tourner le dos à l'inquiétude face aux remous autour du 12ème congrès du parti prévu le 3 octobre prochain. Selon lui, il n'y pas le feu en la demeure PDCI. Si c'est les ambitions qui s'expriment cela est tout à fait normal dans un parti démocratique. Mais à ma connaissance, je n'ai pas eu le sentiment que quelqu'un se dirigeait vers une scission du parti. L'unité du parti étant toujours assurée, je ne vois pas de quoi, il faut s'inquiéter, a-t-il estimé. Avant de prendre un bain de foule.
Lacina Ouattara