vendredi 16 aout 2013 par AIP

Abidjan - Des chauffeurs de taxis compteurs, de mincars (communément appelés Gbaka) et autres véhicules de transport dans le district d'Abidjan qui se plaignent de la non-application du protocole d'accord signé en novembre 2012 entre les propriétaires de véhicules banalisés, les exploitants et chauffeurs de taxis-compteurs, menacent de se mettre en grève de cinq jours à compter du 26 août prochain.

Dans une déclaration rendue publique, vendredi, l'Intersyndicale des organisations professionnelles des transports, à travers son porte-parole, Adama Coulibaly, regrette qu'aucune "réaction vigoureuse n'a été engagée par le ministère de tutelle" neuf mois après la signature du protocole d'accord alors que, a-t-il fait remarquer, le ministère des Transports avait donné un délai de trois mois pour contraindre les véhicules banalisés à se mettre en règle.

"Neuf(9) mois après, nous constatons que la situation s'est fortement dégradée", dénonce Adama Coulibalyqui était entouré des responsables des syndicats signataires.

"Nous entrerons en grève du 26 au 30 août prochain, si rien n'est fait, et dans le pire des cas, nous observerons une grève illimitée, si l'Etat ne répond pas à nos revendications", annonce Adama Coulibaly qui précise qu'à cet effet, "un préavis d'arrêt de travail pour les taxis compteurs et les minibus est déposé ce vendredi".

Les responsables de l'Intersyndicale des organisations professionnelles des transports, déplorent, par ailleurs, le manque de ressources financières suffisantes pour l'Agence des transports urbains (AGETU), pour mener à bien sa mission.

"Nous refusons de mourir en tant qu'opérateurs des secteurs des transports", ont-ils fait entendre en dénonçant un laisser-aller face au phénomène des véhicules banalisés et des encaissements illicites.

Un communiqué conjoint des ministères des Transports, de la Sécurité, de l'Économie et des Finances et de la Défense invitait les transporteurs (véhicules banalisés) à se mettre à jour des pièces afférentes au transport public, notamment la patente, le certificat de visite technique et de l'assurance de transport public voyageur, avec comme injonction donnée aux forces de sécurité de procéder, dès le 15 juillet, à la mise en fourrière des contrevenants.

"Le gouvernement nous demande de nous mettre en règle, ce que nous ne refusons pas. Alors que nous avons toutes les pièces afférentes au transport public, nous sommes pris en chasse par des policiers véreux qui nous saignent", se sont plaint alors certains chauffeurs au lendemain de cette mesure.

kp

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