lundi 19 aout 2013 par Fraternité Matin

Mardi 13 août. L'image a fait le tour du monde. Celle de Soumaïla Cissé assis à côté d'Ibrahim Boubacar Kéita dit Ibk, la veille. Le premier, donné perdant du 2e tour de la présidentielle, a dit être venu avec toute sa famille reconnaître sa défaite et féliciter le second, le nouveau président élu. J'ai préféré à la tradition du coup fil une tradition bien africaine , a commenté M. Cissé. Pour expliquer son déplacement au domicile d'Ibk avec son épouse et son fils.

Le monde entier a salué ce geste. Alors que les coups de gueule pour dénoncer les soupçons de fraude n'ont pas manqué durant toute la campagne, on s'attendait au pire. Des lendemains d'élection très aigres comme l'Afrique sait en servir. La sortie de Soumaïla Cissé a donc permis de faire baisser les tensions. Et d'éloigner des cités maliennes le spectre des agitations meurtrières.

Le Mali aura donc réussi son saut dans la légitimité retrouvée. Moins de deux ans après le push qui a renversé Amadou Toumani Touré. Ce n'était pourtant pas évident, comme l'a expliqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Accomplir la tâche du retour à l'ordre constitutionnel devait obligatoirement passer par le combat pour recouvrer l'entièreté du territoire dont une large partie a été annexée par des islamistes, dans la foulée du coup d'État.

Ces islamistes étaient lourdement armés. Leur détermination était quotidiennement prouvée. Face à eux, une communauté internationale, qui comme d'habitude, entendait s'appuyer sur l'organisation sous-régionale. En l'occurrence la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Cette Cedeao là, conduite par la Côte d'Ivoire, avait tout pour inquiéter. Non seulement, elle était menée par un pays qui devait lui-même recoller les morceaux après une très grave crise, mais le problème malien était tel qu'il fallait beaucoup plus d'actes concrets que les tergiversations auxquelles on était habitué dans ce genre d'affaire.

L'élection d'un nouveau président, après la récupération des territoires occupés par ces islamistes, est un véritable succès. Une réussite qu'on doit au leadership du Président ivoirien, Alassane Ouattara, estiment de nombreux observateurs. ... suite de l'article sur Fraternité Matin

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