lundi 19 aout 2013 par AIP

Ferkessédougou - Les habitants des quartiers de Bromakoté et de Dioulabougou de Ferkessédougou affirment leur crainte face aux canalisations d'évacuation bouchées qui pourraient favoriser la montée des eaux des pluies qui s'abattent depuis une semaine sur le département.

"Depuis une semaine, il nous est impossible de fermer l'?il la nuit quand il pleut. Hier nuit, nous avons été obligés d'évacuer l'eau de nos cours, sous une pluie battante", a confié M. Coulibaly Aboulaye à l'AIP, samedi.

Selon les habitants de ces bas-fonds, l'obstruction générale des canalisations est la principale cause du débordement des eaux pluviales dans leurs cours habituels.

"Les caniveaux et les buses sont bouchés. Les eaux de ruissellement qui ne sont plus canalisées se dirigent tout droit dans nos cours, quand les pluies sont abondantes", a ajouté M. Coulibaly, habitant au quartier Dioulabougou, au bord de la route de Korhogo.

Cette inquiétude est partagée par les habitants de Bromakoté.

"Non seulement les caniveaux sont bouchés par le sable et les déchets solides, mais la grande buse où toutes les eaux pluviales de la ville se retrouvent est fréquemment bouchée par des ordures ménagères. Pour le moment, il y a plus de peur que de mal, mais il y a trois années de cela, nous avons été obligés de quitter nos maisons. Une villa, non loin d'ici, reste encore inhabitée, les habitants ayant déménagé", a affirmé M. Konaté Bamoussa, mécanicien à Bromakoté.

La récente visite du chef de l'Etat dans la région a permis à la ville de faire le curage de certains caniveaux, mais l'opération de grande envergure qui aurait dû se poursuivre pour le bien-être des populations, est restée sans suite, note-t-on.

A Ferkessédougou, le réseau d'évacuation des eaux pluviales et de déchets datant d'une certaine époque est presqu'inexistant, du fait d'un manque d'entretien depuis plus d'une décennie de crises, a constaté sur place l'AIP.

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